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"Aussi imparable qu'indispensable, "Til Klovers Takt" est une forme d'aboutissement pour Kampfar, sombre et valeureux héraut du pagan black metal."
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4/5
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A la manière d'un bon vin, Kampfar ne cesse de se bonifier avec le temps, ce qui nous fait dire que de cette légendaire scène black metal norvégienne dont il est un des piliers, ce ne sont pas forcément les drakkars les plus exposés et commercialement les plus renommés qui vieillissent le mieux. Depuis 1994, une dizaine d'albums sont passés sous les ponts, rarement décevants, toujours solides.
L'étiquette "pagan" collée sur le coin de la figure, le groupe mérite pourtant mieux que cette formule réductrice tant Dolk, le dernier membre historique, et les divers musiciens qui l'ont épaulé au fil des années sculptent finalement du black metal tout court. Et surtout très grand, les Norvégiens s'enracinant effectivement par la majesté de leur art dans un substrat à la fois géographique et mythologique. Mais point d'instruments traditionnels ni de gigues folkloriques chez ces Vikings qui n'ont jamais sacrifié une forme de brutalité minérale sur l'autel du folklore, ce dont témoigne ce "Til Klovers Takt" puissamment crépusculaire.
Kampfar affirme s'être inspiré de ses débuts pour composer ce nouvel album. Celui-ci s'inscrit pourtant dans la continuité de "Profan" (2015) et "Ofidians Manifest" (2019) mais en plus convaincant encore. Il est même grandement permis de considérer ce neuvième opus comme le Valhalla de ses créateurs. Ni plus ni moins. Son écoute appelle plusieurs remarques. La première est que l'âge (Dolk voisine avec les cinquante balais) n'a pas de prise sur les Scandinaves dont l'expression se veut plus agressive que jamais. Il suffit de se prendre en pleine poire l'amorce de 'Rekviem' pour le constater.
Au vrai, chacun des six titres qui bétonnent ce menu trapu bouillonne à la fois d'une âpreté vigoureuse mais aussi de sombres atmosphères, ce qui le rend homogène et passionnant de bout en bout. Reste que c'est toutefois lorsqu'il creuse dans la roche froide des mid-tempos majestueux mais toujours rudes que le quatuor se révèle le plus impérial.
A ce titre, il faut à tout prix citer 'Dødens aperitiff', odyssée finale engourdie par une lenteur toute funéraire qui, par sa grandeur ténébreuse couplée à une force d'envoûtement incroyable, justifie à elle seule la découverte de ce disque qui parvient avec brio à concilier énergie abrupte et beauté granitique, alliage que nourrissent autant le chant de Dolk, d'une dureté ensorcelante que ces morsures de guitares qui labourent des paysages d'une immensité rocailleuse ('Lausdans Under Stjernene'). Même les claviers sonnent avec une tonalité grave et mortuaire pour adoucir ces compositions, ce qui participe à leur noirceur épique.
Au sein du pagan black dont il est le sombre et valeureux héraut, il y a Kampfar et les autres. Sa maîtrise est éblouissante, fruit de tant d'années à façonner son art, dont ce "Til Klovers Takt' aussi imparable qu'indispensable, est une forme d'aboutissement.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/pages/kampfar-official/343342075489
LISTE DES PISTES:
01. Lausdans under stjernene - 8:33 02. Urkraft - 7:35 03. Fandens trall - 5:24 04. Flammen fra nord - 6:02 05. Rekviem - 8:46 06. Dødens Aperitiff - 8:09
FORMATION:
Ask: Chant / Batterie Dolk: Chant Jon Bakker: Basse Ole: Guitares
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