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""Imperium" a pour fondement le concept philosophique de droit développé par Spinoza, mais Sins Of Shadows n’ennuie pas avec son Heavy Metal fringant et plutôt intelligemment composé."
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4/5
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"Le droit qui se définit par la puissance de la multitude, on a coutume de l'appeler l'Etat" (Spinoza). Vous avez le temps que dure l'album de Sins Of Shadows "Imperium" pour disserter. Le groupe français va partir de ce concept philosophique pour proposer neuf titres Heavy Metal. Il est toujours intéressant de voir que le metal au sens le plus général aime développer des sujets parfois complexes et réfléchis, qu'il s'agisse de dystopie ou de thèmes plus intellectuels.
Attention, ne vous laissez pas assommer par cette présentation liminaire, car l'album est loin d'être ennuyeux et ne s'enferme pas dans un concept à l'exposé musical complexe. Il faut dire que pour cela, Sins Of Shadows s'appuie sur l'expérience acquise suite à la sortie d'un EP ("Be" en 2014) et deux albums ("Today's the Day" - 2016 et "The Master's Way"). Afin de parfaire cette nouvelle livraison, le groupe a fait appel à Eric Castiglia (qui a participé à plusieurs projets metal internationaux) et à Vedrolina pour le contraste féminin.
On baigne donc ici dans du Heavy Metal pur et dur qui envoie du lourd bâti sur des riffs efficaces et des soli nombreux et variés à l'image d'Iron Maiden. Dès l'ouverture 'Ordinary Men', on est happé par la rythmique démoniaque (batterie, basse et riffs). Eric, qui a plusieurs cordes (vocales) à son arc, maîtrise relativement bien des lignes qui ne sont pas simples à appréhender. Il semble être parfois à la limite sans pour autant que ça devienne rédhibitoire. Il faut dire que certains titres ont un tempo effréné. Cependant, Sins Of Shadows calme le jeu avec des morceaux qui apportent du contraste comme dans le sombre 'In Silence' qui oscille entre couplets posés et passages instrumentaux plus nerveux. Ce titre est l'un des plus intéressants à resituer dans le concept car on ressent à la fois le doute et l'oppression (de l'Etat) dans un final débridé et prenant.
L'album alterne titres relativement concis et plus longs, laissant entrevoir des éléments progressifs développé par Maiden mais aussi par Evergrey ou Ayreon ('Be' étant un parfait exemple). Concept, titres longs, changement de tempos dans une même composition, on n'est pas loin en effet d'un album de heavy progressif. Les musiciens assurent vraiment avec deux titres finaux qui viennent conclure l'album de manière très réussie. Tout d'abord c'est 'My Empire', titre incroyable qui flirte avec le metal avec un rythme hallucinant et un chant plus habité qu'à l'accoutumée auquel répondent les lignes mélodieuses de Vedrolina. C'est d'ailleurs elle qui va quasiment terminer l'album sur 'The Sands Of Time' de manière lumineuse et libératrice. Doit-on y voir un signe que l'issue libératrice à l'oppression viendra de la femme, il n'y a qu'un pas... chacun se fera son interprétation de ce final.
Intelligent sans être ennuyeux, Sins Of Shadows propose avec "Impérium" un album bien conçu, écrit et interprété, malgré quelques réserves qui ne devraient pas vous freiner pour découvrir ce groupe à la personnalité affirmée, auquel on souhaite une multitude de succès.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/sinsofshadows/
LISTE DES PISTES:
01. Ordinay Men 02. Tears Of Shadows 03. In silence 04. rise 05. This is war 06. Imperium 07. Be 08. My Empire 09. The sands of time
FORMATION:
Nicolas Jacon: Guitares Rodolphe Plachesi: Batterie Sébastien Normand: Basse
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