LAURA COX: Burning Bright (HARD ROCK,Blues) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Après les promesses nées de "Hard Blues Shot", nous attendions avec impatience la suite des aventures discographiques du Laura Cox Band. A la vision de la pochette de ce second opus intitulé "Burning Bright", une remarque vient immédiatement à l’esprit : "pourquoi le Band a-t-il disparu à la suite du nom de la chanteuse-guitariste ? ". Il semblerait que la raison soit un désir de s’éloigner d’une image blues-rock trop réductrice aux yeux de Miss Cox qui reste néanmoins entourée par les mêmes camarades de jeux. Autre élément important à noter avant de se lancer dans l’écoute de ce nouvel album enregistré dans les studios ICP en Belgique : le mastering a été réalisé par Howie Weinberg qui s’est déjà occupé de groupes prometteurs portant les noms d’Aerosmith, Oasis ou The White Stripes.

Ce dernier point est loin d’être un simple détail tant la marque de fabrique du bonhomme est réputée. Non seulement, cet élément aurait tendance à prouver que Laura Cox passe dans une nouvelle dimension en travaillant avec une telle pointure, mais le son de cet opus va bien évidemment s’en ressentir. En effet, le grain classic-rock saute immédiatement aux oreilles de l’amateur qui retrouve ici des références aux légendes qui ont posé les bases du hard rock dans les années 70. Le riff gras de ‘Fire Fire’ ouvrant les hostilités laisse discrètement deviner l’ombre de Black Sabbath, alors que celui de ‘Bad Luck Blues’ qui lui fait suite renvoie obligatoirement à Led Zeppelin. Avec un solo très purplelien sur le premier nommé, le décor est clairement planté.

Il serait néanmoins beaucoup trop réducteur de résumer "Burning Bright" à une simple et pâle copie de ce que ces légendes pouvaient proposer en plein âge d’or du genre. Il s’agit tout au plus de touches d’inspiration et surtout d’un bel hommage. En effet, Laura Cox commence ici à proposer une patte beaucoup plus personnelle qu’à ses débuts discographiques. En premier lieu par son chant qui a pris en assurance, en puissance et en variété. Il y a également le groove qui est proposé sur plusieurs titres, en particulier par l’intermédiaire de la basse qui a été mise plus en valeur par le mixage. Le bluesy et southern ‘Last Breakdown’ ou le teigneux ‘Freaking Out Loud’ en sont les meilleurs exemples, tout comme l’accrocheur ‘As I Am’ enrichi par une accélération finale ébouriffante. Et puis il y a la profondeur globale de cet opus, capable également de se faire émouvant (‘Just Another Game’, ‘Letters To The Otherside’) ou inquiétant le temps d’un ‘Here’s To War’ captivant, sombre et à la richesse flirtant avec le progressif.

"Burning Bright" est donc bien plus qu’une confirmation des espoirs qu’avait fait naitre son prédécesseur. Il est tout simplement un superbe opus plongeant ses racines dans le meilleur du classic-rock sans en être une banale resucée. Variant les ambiances tout en installant une identité forte, il consacre également le talent de la leader d’une formation qui fait bloc autour de sa figure de proue. Qu’on se le dise, Laura Cox n’est pas seulement une formidable guitariste, elle est également une excellente compositrice et désormais, une chanteuse affirmée.

LAURA COX

BURNING BRIGHT

VERYCORDS

HARD ROCK