HIGHWAY: The Journey (HARD ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Nous avions laissé les Sétois de HighWay en 2017 avec un "IV" qui marquait de nets progrès et laissait entrevoir un avenir radieux pour le quatuor des frères Chambert. Respectant un délai qui semble devenir récurrent pour eux, les compères reviennent donc cinq ans plus tard avec un "The Journey" à la pochette cinématographique qui interroge. La lecture des huit titres contenus par cette galette nous en dit un peu plus puisque cinq d’entre eux apparaissaient déjà sur les précédentes parutions du groupe. Que se cache-t-il donc derrière ce mystérieux assemblage ?

Lancé par deux inédits, "The Journey" se révèle tout d’abord être une œuvre enregistrée en acoustique. Certes, le premier single, ‘Like A Rockstar’, se voit renforcé par des lignes de cuivres et des chœurs féminins, mais c’est bien avec des instruments débranchés des amplificateurs que les membres de HighWay interprètent ce titre accrocheur et festif au final déjanté. Après un second inédit, intitulé ‘One’, aux atours fédérateurs et optimistes sur lequel Morgane Cadre vient poser sa douce voix aux côtés d’un Benjamin Folch dont les progrès sont impressionnants, nous nous engageons dans le cœur de cet opus. Celui-ci enchaîne donc cinq titres tirés des différents EP et albums que le groupe a sortis depuis 2002.

Mais nous sommes loin ici d’une simple compilation : la relecture acoustique de ces morceaux leur apporte une couleur parfois totalement différente. Le gros hard rock cinglant de ‘In The Circus Of Madness’ devient une envoûtante pièce hispanisante à l’intensité tirée en droite ligne du flamenco. Quant à ‘Have A Beer !’, il se transforme en un blues festif digne d’un bar enfumé dont il emprunte quelques lignes de piano bastringue. Et si nous parlions de la progression du chant, ‘Freedom’ et ‘Chemical Trip’ en sont les meilleurs exemples. Alors que la version originale du premier voyait Benjamin Folch forcer un peu trop, il nous offre ici une prestation toute en maîtrise et en émotion pour un blues délicat enrichi de chœurs et d’un étonnant solo de basse. Quant au second, sa version live se révèle encore plus théâtrale que sur "IV", ce qui n’est pas peu dire.

Se clôturant sur un titre éponyme mélancolique, cinématique et aux atours orchestraux dignes d’un générique de fin, "The Journey" se révèle être un album très attachant malgré les limites imposées par son format. Il met en lumière une formation soudée et en progression constante dégageant une ambiance variée et accrocheuse à dominante festive. C’est avec impatience que nous attendons la suite des aventures de HighWay afin de pouvoir constater dans quelle direction le quatuor compte faire évoluer son art.

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