Originaire de Chilliwack au Canada, Medevil a démarré sa carrière en 2014. Son premier album sort en 2016 et le groupe se met à écumer les scènes de son pays. Après une pause, il est de retour avec "Mirror In The Darkness" avec comme ambition de se faire connaître hors de ses frontières. Il est à noter que depuis l’enregistrement de celui-ci, le groupe a eu la douleur de perdre son batteur, Chris Malcomson. L’album lui est dédié.
Medevil part d’une base thrash s’ouvrant à d’autres styles, développant des titres longs pour faire évoluer les ambiances. ‘Dead Before Birth’, ‘The Signal’ et ‘No Rest In Peace’ sont à la frange du progressif avec un côté technique, aérien et profond évoquant Mastodon et une touche de mélancolie qui se marie à la puissance plus heavy d’un Metal Church. Le point fort vient de Liam capable de passer d’un chant très grave hurlé à un chant clair accrocheur.
Sur les titres heavy thrash, Liam est en mode décapant avec une hargne impressionnante. Ses collègues balancent de la puissance sans négliger les aspects mélodiques et le côté épique sonne comme un croisement entre Accept et Nevermore. Quand Medevil se fait plus mélodique. il se dégage des mélodies imparables un côté aérien sympathique, un poil de mélancolie et une pincée de heavy. ‘Veiled’ lorgne du côté de la pop : le synthé se fait bien entendre et amène un côté mélancolique teinté de wave, surprenant mais réussi.
Avec "Mirror In The Darkness", Medevil signe un album très convaincant par sa capacité à mêler les styles avec intelligence. Avec un tel album sous le bras, les Canadiens ont de belles armes en main pour se faire connaître largement et satisfaire un public varié.