ROBIN MCAULEY: Alive (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Partagé entre AOR et titres plus musclés, le second album en solo de Robin McAuley avait retenu l'attention en 2021. "Standing On The Edge", sorti vingt-deux ans après son grand frère fleurait bon les 80’s. Instigateur du projet, le label Frontiers avait rapidement senti que ce revival allait connaître un certain succès et qu’il allait falloir nécessairement remettre le couvert. C’est donc sans surprise que débarque dans nos bacs aujourd’hui un "Alive" qui porte bien son nom.

L’ancien chanteur de Grand Prix et éphémère compagnon de Michael Schenker est en effet particulièrement qualifié pour faire état de sa fierté d’être encore dans le coup à 70 ans. L’Irlandais a désormais attaqué la cinquième décennie de son parcours musical et garde, au fond de lui, un goût toujours aussi prononcé pour les sons des années 80. Tout autant que son prédécesseur, ce troisième effort en solitaire en est envahi. Cependant, à la différence de celui-ci, "Alive" a enfoui sous de gros riffs de hard rock teigneux ses velléités passées en matière d’AOR. Plus musclé et plus sombre, il n’en reste pas moins que ce nouvel opus est tout sauf porteur d’originalité.

De là à dire que le frontman tourne en rond, il n’y a qu’un pas… que nous hésiterons à franchir. En effet, la voix du Dublinois est tellement caractéristique que finalement on ne peut s’empêcher, à l'écoute de chacun de ses nouveaux disques, de penser à ses travaux précédents. Concoctant la même recette avec une application digne d’un premier de la classe, McAuley nous propose une succession de morceaux qui ne nous offrent pourtant pas un émoi proportionnel.

Ainsi, au rayon des satisfactions, notons l’excellent 'When The Time Has Come' qui catapulte sa mélodicité avec pertinence. Nous tenons là assurément la pépite de l’album, dommage qu’elle soit orpheline de consœurs de ce niveau. 'Bless Me Father' et 'Feel Like Hell' la suivent néanmoins d'une petite longueur. Le premier est un mid-tempo disposant d’un refrain fort accrocheur et d’une rythmique pachydermique. Le second lorgne vers Scorpions et alpague comme les titres de ces venimeuses petites bêtes. Nous ajouterons à ces réussites 'Stronger Than Before' dont les riffs d’ouverture ramènent avec évidence à Dio – à tel point que l’impression d’un copier/coller nous taraude. Le reste de l’opus va de l’anecdotique qui s’écoute une paire de fois et puis s’oublie, au basique qui ne donne pas envie d’y revenir.

"Alive" contentera certainement les fans de Robin McAuley voire ceux qui avaient apprécié ses opus auprès de Schenker. Cependant, il est loin d’être assuré qu’il fasse se lever plus d’un sourcil chez les amateurs de hard rock mélodique. Tellement d’autres sorties plus attractives viennent emplir régulièrement les bacs des disquaires ces dernières années que l’on ne donnera malheureusement pas cher de la peau de ce nouveau produit. C’est dommage pour cet ami de longue date dont la ténacité est à louer.

ROBIN MCAULEY

ALIVE

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