Parfois Music Waves fait des incursions dans d’autres territoires sonores que ses racines historiques. "Post Parade", ce deuxième album de MHUD fournit l’occasion rêvée de chroniquer une création musicale qui verse dans la new wave/cold wave ou plus simplement vers la synth pop.
MHUD est initialement un projet solo porté par Matthieu Hubrecht, qui s’est toutefois accompagné de vrais musiciens pour donner de l’ampleur sonore à son projet et notamment son enregistrement. Les deux premiers titres ‘Les lumières aveugles’ et ‘L’instant fragiles’ sont les plus évidents et fournissent une entrée en matière plus que convaincante.
L’album "Post Parade" est inventif et présente un alliage qu’il n’est pas habituel de rencontrer: de la chanson française (au sens de « avec des paroles recherchées, énigmatiques voire poétiques ») allié à des sonorités électroniques typées 70’S/début 80’s. On pense pour la partie musicale à Depeche Mode pour leur amour immodéré des mélodies et des boucles hypnotiques, et aussi à Pet Shop Boys qui eux ont plutôt pour coutume de nous raconter des histoires de la vie quotidienne au second degré. Ici passé le côté immédiat de la musique, MHUD fait, comme certains de ses contemporains, appel à des sonorités qui évoquent des films ou des livres. Pourtant ses paroles méritent d’être lues et méditées et apportent un éclairage nouveau au côté presque ludique de la musique. Une majorité de sonorités vient de nappes de synthétiseurs, auxquelles s’entremêlent des guitares (le premier instrument de MHUD), voire des cuivres vers la fin.
Ce deuxième album se démarque du premier qui se plaçait plutôt dans la mouvance post punk et son créateur dit déjà que le prochain sera plutôt Industriel. Espérons qu'il soit aussi inspiré et réussi que ce "Post Parade".