The Dark Side Of The Moon est un quartet de symphonique/power metal. Son credo est de reprendre dans cette veine des morceaux figurant dans des séries, des films et des jeux vidéo à succès. "Metamorphosis" est son premier album. Nous y retrouvons Melissa Bonny, la chanteuse d’Ad Infinitum, Morten Løwe Sørensen, le batteur d’Amaranthe et Hans Platz, le guitariste de Feuerschwanz (groupe de folk médiéval allemand). Les influences de ce dernier apportent aux compositions ici proposées un aspect moyenâgeux. Débarrassées de ces couleurs musicales, les créations du combo seraient dignes d'un copier-coller de ce que qu’enfante Ad Infinitum.
Sur le celtique 'May It Be', tiré du "Seigneur des Anneaux" et chanté à l’origine par l’Irlandaise Enya, nous retrouvons avec plaisir Charlotte Weissels (ex-Delain) dans un duo particulièrement réussi avec la leader d’Ad Infinitum. Tom Englund (Evergrey), autre invité de marque, y va lui aussi de son duo sur 'Misty Mountains' extrait de la bande-son du "Hobbit", mais en version musclée. Les amateurs du chanteur apprécieront. "Hunger Games" est également à l’honneur avec une version accélérée de 'The Hanging Tree', interprété à l’origine par Jennifer Lawrence. Quant à Harry Potter, il est représenté par le fameux 'Double Trouble' dans une version circassienne qui finit à la longue par agacer. Vu les œuvres choisies, il aurait été étonnant que "Game Of Thrones" n’y trouve pas sa place, elle est attribuée à l'apaisé 'Jenny Of Oldstones' (Florence + The Machine), malheureusement gâché par les growls de Melissa qui fracassent incongrument la sereine ambiance.
Les covers issues des séries "The Witcher" et "Vikings" sont quant à elles plutôt insipides, a contrario des belles prestations que nous offre le groupe sur les thèmes issus des jeux vidéo "Zelda" et "League Of Legends" qui semblent sorties du répertoire d'Ad Infinitum. Il en est de même pour le beau duo avec Fabienne Ernie d’Eluvetie sur la ballade inédite 'New Horizons'.
Ce premier album de The Dark Side Of The Moon en appellera-t-il d’autres basés sur ce même principe de reprises de bandes-son ? Les chances paraissent limitées car il est à craindre que l’œuvre ne trouve pas suffisamment preneur. En effet, seuls les amateurs de musiques de films, de séries et de jeux vidéo, voire les fans ultimes de Melissa Bonny, semblent susceptibles de porter aux nues ce "Metamorphosis".