Fondé en 2015 sous l’impulsion de son chanteur Noah Sebastian, Bad Omens est un énième groupe de metalcore qui nous propose son troisième album longue durée avec "The Death of Peace of Mind". Grâce à ce dernier et plus précisément le titre ‘Just Pretend’ qui a rencontré un succès inespéré sur TikTok puis sur toutes les plateformes de streaming, le groupe originaire de Richmond a clairement passé un cap en remplissant sa tournée nord-américaine reprogrammée dans des salles de taille supérieure.
L'album s'ouvre sur ‘Concrete Jungle’ à l’entame rock alternative agrémentée d’éléments électro qui prend son envol dans son dernier tiers à la faveur d’un final typé metalcore. ‘Nowhere to Go’ poursuit dans ce cadre avec un petit parfum Linkin Park supplémentaire pas désagréable. Mais ces titres ne sont pas le reflet des quatorze morceaux qui composent cet album dans lequel les parties metalcore se réduisent inexorablement jusqu'à disparaitre totalement…
Dès lors, des titres comme ‘Like a Vilain’ ou ‘Artificial Suicide’ - alliage de metalcore et de passages ambiants électro d’excellente facture au demeurant - sont clairement en minorité au profit de titres Pop Rock alternatif électro comme ’Just Pretend’, qui aurait parfaitement sa place en tant que générique de série, ou de titres exclusivement atmosphériques comme ‘Somebody Else’.
A l’instar d’un Bring Me the Horizon dont ils regrettent la comparaison "flatteuse" mais "frustrante", Bad Omens confirme son glissement vers le côté clair de la force avec "The Death of Peace of Mind" que la jeunesse outre-Atlantique va forcément adopter contrairement aux fans de la première heure qui regretteront l'énergie brut que dégageait le groupe à ses débuts.