Originaires du Luxembourg et de l’Est de la France, les membres de Praetor ont uni leurs forces courant 2019 après diverses expériences dans des groupes de reprises. Depuis ils ont sorti quelques singles et proposent à présent un premier album portant simplement le nom du groupe. Le but de la bande de potes est de faire du thrash à l’ancienne dans l’idée de la Bay Area et de la scène américaine en général. Dans l’esprit des classiques des années 80, Praetor propose un disque court, évitant toute surcharge inutile.
Quand le groupe décide de faire sonner la charge il ne prend pas de gants. Aux guitares, Noémie et Hugo sont impressionnants et distillent riffs et soli galopants avec une vitesse d’exécution remarquable, le même Hugo hurlant avec une rage et une intensité peu commune sur des titres taillés dans un thrash digne de Slayer ou Death Angel. Le rythme colle au siège, Alex ne ménageant pas ses fûts et on imagine bien tout cela mettre le feu à n’importe quelle scène.
A côté de ces brûlots, Praetor a la bonne idée de calmer un peu le jeu et d’ajouter une pointe de mélodie. Son heavy thrash se rapproche alors de Megadeth ou de Metallica. Le chant d’Hugo rappelle Chuck Billy de Testament pour son côté clair et bien articulé et les refrains sont très efficaces.
Ce premier album est une belle réussite. Praetor propose un parfait patchwork de thrash alliant idéalement puissance brute et mélodie. Le parcours de cette formation prometteuse sera à suivre de très près.