PYRAMAZE: Bloodlines (METAL MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Trois ans après un sensationnel "Epitaph", revoilà les Danois de Pyramaze. "Bloodlines" est le septième album de cette formation plutôt branchée power metal à ses débuts en 2004. Depuis lors, le groupe a petit à petit mâtiné ses propos d’élans modernes, de constructions progressives et dernièrement de tendances alternatives et AOR/pop. Le dernier essai en date affichait ainsi une diversité de bon aloi qui a attiré à elle nombre d’amateurs de tendances fort variées.

Le nouvel effort des Scandinaves ne figurera pas dans le panthéon des disques de longue durée. Quarante-quatre minutes dont six en intro/outro, nous sommes bien loin des générosités communes au genre. Caractérisé par sa grandiloquence, ses effets quasi-opératiques au sein de structures épiques en diable et ses touches de piano souvent atmosphériques et toujours judicieusement placées, le travail de composition de Pyramaze est toujours aussi remarquable. Même si, mélodiquement parlant, l’impact ressenti s’avère un peu moins percutant que sur "Epitaph".

"Bloodlines" se veut moins axé AOR/pop que son prédécesseur. Moins easy listening de ce fait, il mérite plusieurs écoutes afin de pouvoir s’en imprégner. Une fois la difficulté passée, l’auditeur peut profiter de cette œuvre qui sonne comme un concept-album. Balloté par la puissance de feu des mouvements métalliques assenés, il ne profitera que mieux de la caresse des mélodies peaufinées et des moments de quiétude offerts par les ponts systématiquement éthérés. Pyramaze a le sens du spectacle question ambiances et conjugue emphase avec virtuosité, rendant sa théâtralité addictive.

Sur la belle ballade 'Alliance', Melissa Bonny (Ad Infinitum) épaule l’excellent Terje Harøy. Ce mix de voix sucrées magnifie ce morceau de format plutôt classique à la base. 'The Mystery', plus progressif, propose deux soli du feu de Dieu d’Andrew Kingsley (Unleash The Archers) et d’Olof Mörck (Amaranthe). 'Taking What’s Mine', doté d'enjôleuses harmonies vocales sur le pont, nous ramène à Evergrey. 'The Midnight Sun' voit débouler à la guitare Tim Hansen, fils du guitariste et membre fondateur d'Helloween.

Pyramaze continue sur sa prometteuse lancée et nous offre un bel album de metal mélodique. Moins facile d’accès que son aîné, il devrait toutefois satisfaire à nouveau les foules bigarrées d’auditeurs adeptes de plaisirs musicaux disparates.

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