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"Premier volet d'un diptyque, "Darkfighter" place la barre très haut, album sombre qui permet à Rival Sons de renvoyer à leurs chères études bon nombre de groupes estampillés hard (rock) vintage."
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4/5
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Depuis presque quinze ans et six rondelles unanimement acclamées, Rival Sons sculpte un hard rock vitaminé aux gourmandes racines bluesy, sorte de chaînon manquant entre Led Zeppelin, Free et Queens Of The Stone Age. Ça sent sous les bras mais reste élégant, ça bûcheronne mais trempe dans un superbe jus émotionnel. Après avoir partagé la scène avec les plus grands, de Deep Purple à Black Sabbath en passant par Guns N' Roses et raflé maintes récompenses, il est toutefois évident que le quatuor de Long Beach souhaitait maintenant franchir une étape supplémentaire et ne pas se contenter de simples disques en plus.
Quoi de mieux alors pour cela qu'enfanter un double album dont la commercialisation des deux parties est séparée de quelques mois... Ce genre de diptyque est-il pour autant une bonne idée ? On se souvient encore de la déception générée par "Use Your Illusions" de Guns N' Roses justement qui aurait été mieux inspiré de conserver les meilleurs titres de cette ration pantagruélique pour ne proposer qu'un seul album du feu de dieu plutôt qu'un ensemble inégal et longuet. De fait, on espère que Rival Sons ne tombera pas dans le même écueil et ne pèchera pas par excès.
Premier pan de ce diptyque dont le second volet sera baptisé "Ligthbringer" et dont la sortie est annoncée pour la fin de l'année, "Darkfigther" rassure d'emblée et balaie tel un fétu de paille ces relatives inquiétudes. Premier défaut évité, la galette est courte (moins de quarante minutes). Ni temps mort ni remplissage ne viennent miter un programme dont la louable simplicité ne l'exonère pas d'une écriture finement ciselée. Les Américains ont retenu huit titres qui tous font mouche. Ils sont avant tout de formidables concentrés d'énergie et d'émotion, hymnes puissants qui sonnent comme le (hard) rock devrait toujours le faire. Non seulement avec les tripes mais avec une âme aussi.
A l'instar de ce 'Mirrors' zeppelinien en diable qui lance l'écoute avec une force imbibée de feeling. Rugissant, Jay Buchanan y délivre une prestation qui file des frissons partout. Lui succède l'énorme 'Nobody Wants To Die', frappe de mammouth, guitares fuzzy et organe de feu. Mais comme Rival Sons ne se montre peut-être jamais aussi jouissif que lorsqu'il serre le frein à main, c'est ensuite 'Bird In The Hand', mid-tempo déglingué rappelant Queens Of The Stone Age époque "Songs For The Deaf", qui confirme que les Californiens renvoient décidément à leurs chères études tous les Greta Van Fleet et consorts.
Échafaudé comme le versant sombre du diptyque, "Darkfighter" ne l'est pourtant pas tellement même si la fin de parcours s'abîme dans un climat plus trouble ('Guillotine') voire désespéré comme l'illustre le terminal 'Darkside', longue respiration durant laquelle Buchanan démontre toute la puissance dramatique dont il est capable. C'est durant cette dernière partie que le point G est atteint avec 'Horse Breath' qui allie rythmique en béton armé, six-cordes vicieuse et lignes vocales déchirantes. A elles seules ces six minutes justifient l'écoute de cet album qui se suffit déjà à lui-même sans avoir besoin de son double.
"Lightbringer" permettra cependant d'avoir une vision complète d'un ensemble dont on peut penser qu'il fera date à la fois dans l'histoire du groupe mais aussi dans celle du hard rock contemporain.
Plus d'information sur
http://www.rivalsons.com/
LISTE DES PISTES:
01. Mirrors 02. Nobody Wants to Die 03. Bird in the Hand 04. Bright Light 05. Rapture 06. Guillotine 07. Horses Breath 08. Darkside
FORMATION:
Dave Beste: Basse Jay Buchanan: Chant Michael Miley: Batterie Scott Holiday: Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Je rejoins mon ancien collègue Childéric, cet album est une totale réussite ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas tenu une telle pépite dans les mains.
Ces musiciens disent avoir besoin de se renouveler à chaque album, d'aller toujours plus loin dans le travail de leur instruments et cela s'entend !
Rien n'est à jeter. Et même si les trois albums précédents étaient déjà forts intéressants, celui ci les dépasse de la tête et des épaules !
Indispensable !
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"(Des) hymnes puissants qui sonnent comme le (hard) rock devrait toujours le faire". Voilà une phrase tirée de la chronique et qui résume parfaitement "Darkfighter". Pas d'esbrouffe ni de surenchère, pas de pompage d'un dinosaure du genre, Rival Sons affirme sa personnalité en jouant des titres sincères, tout à la fois mélodieux et complexes, puissants sans pour autant se résumer à une débauche de décibels balancés aux oreilles de l'auditeur en se disant que plus c'est fort et rapide, mieux ça passera (mais qui est rarement gage de qualité).
Un chanteur qui ne fait pas que gueuler, mais qui insuffle une bonne dose de sentiments dans un chant inspiré, un guitariste qui ne cherche pas à battre un record du plus grand nombre de notes à la minute et qui connaît le sens du mot "feeling", un batteur qui a compris que son rôle n'est pas de taper comme une brute tout le temps, mais de mettre en relief le travail des autres musiciens en sachant parfois faire preuve de discrétion, Rival Sons a tout compris !
En alternant morceaux puissants ('Mirrors', 'Nobody Wants to Die') et ballades sombres ('Bird in the Hand', 'Darkside'), "Darkfighter" s'avère captivant de bout en bout. Mention spéciale pour l'angoissant 'Guillotine', meilleur titre de l'album en ce qui me concerne. Rival Sons joue effectivement du hard rock comme on devrait toujours le faire.
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(2) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.2/5 (5 avis)
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STAFF:
3.9/5 (8 avis)
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