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""RökFlöt" aurait pu être un excellent album de Jethro Tull s’il n’avait pas été desservi par une prestation vocale plutôt médiocre."
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3/5
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Alors que “The Zealot Gene” mettait fin à un hiatus de dix-neuf ans, Jethro Tull n’aura mis qu’une autre année pour lui offrir un successeur avec "RökFlöte". Le titre de l’album, en forme de clin d’œil à la mythologie scandinave (fil rouge des douze morceaux) par la présence des umlauts, et la pochette représentant un flûtiste à la posture iconique ne laissent aucun doute sur l’élément central de cette nouvelle production : la flûte.
Et en effet, l’intention première de Ian Anderson était de faire un album entièrement instrumental tournant autour de sa flûte. Puis il renonça à ce projet, dotant les titres de textes se référant au panthéon scandinave. A l’écoute du résultat, on est en droit de se demander si c’était une bonne idée.
Car "RökFlöte" souffle le chaud et le froid. Le chaud, c’est tout d’abord la flûte, omniprésente, qui ouvre et conclut tous les morceaux et peuple tous les ponts. Virevoltante, inspirée, parfois bucolique (‘Cornucopia’) ou nous invitant dans une folle gigue médiévale (‘Trickster (and the Mistletoe)’), elle est assurément le point central de l’album, offrant de très beaux moments sans jamais lasser. Le chaud, c’est aussi la grande qualité des compositions. Ian Anderson semble connaître une seconde jeunesse question inspiration : "The Zealot Gene" était excellent de ce point de vue et "RökFlöte" n’est pas en reste. Tout en demeurant fidèle à son style, Ian Anderson ne s’autoparodie pas et réussit à se renouveler. Sur le plan des compositions, "RökFlöte" est un grand album de Jethro Tull.
Malheureusement, il y a aussi le froid (scandinave !), et celui-ci vient incontestablement de la faiblesse du chant. Déjà point faible de l’album précédent, il est encore plus médiocre ici. Complètement dénué de vigueur et même souvent d’intonation, le chant est parfois délaissé au profit de médiocres parties parlées. On se représente très bien l’impact de certains titres (‘Hammer on Hammer’, ‘Wolf Unchained’) avec un Ian Anderson en peine possession de ses moyens vocaux, capable d’éructer ou de donner une inflexion narquoise à son chant, ce qui malheureusement n’est plus.
Chaque titre est ainsi une douche écossaise entre les solos de flûte (même si l’on peut regretter là-aussi que son jeu soit dépourvu des prises de respiration et onomatopées habituelles à Ian Anderson au "bon vieux temps") et les parties chantées. En dépit d’une inspiration haut de gamme, le plaisir d’écoute est un tout indissociable qui est gâché par la médiocrité de la prestation vocale de Ian Anderson, qui aurait dû s’en tenir à son projet initial d’album instrumental.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/officialjethrotull
LISTE DES PISTES:
01. Voluspo (03:42) 02. Ginnungagap (03:48) 03. Allfather (02:44) 04. The Feathered Consort (03:37) 05. Hammer on Hammer (03:09) 06. Wolf Unchained (04:58) 07. The Perfect One (03:49) 08. Trickster (and the Mistletoe) (03:00) 09. Cornucopia (03:51) 10. The Navigators (04:26) 11. Guardian's Watch (03:28) 12. Ithavoll (03:53)
FORMATION:
David Goodier: Basse Ian Anderson: Chant / Flûte Traversière / Flûte Irlandaise Joe Parrish-james: Guitares / Mandoline John O'hara: Claviers Scott Hammond: Batterie Unnur Birna: Invité / Voix (1,12)
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(1) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4/5 (1 avis)
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STAFF:
3.5/5 (4 avis)
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