C’est avec une certaine fébrilité que j’ai abordé l’album de « A Day’s Work » intitulé « A Home in the Rain ». En effet, les recherches sur ce groupe qui m’était inconnu jusque là ont éveillé mon intérêt car plusieurs commentaires faisaient état d’une parenté entre ce groupe originaire de Hollande et des formations à la carrière exemplaire comme Marillion ou U2. Ajoutons que « A Day’s Work » a eu l’opportunité d’ouvrir les shows de Marillion lors de la tournée 2005. De belles choses en perspectives…
« A Day’s Work » officie donc dans un style rock-pop comme a pu le faire Marillion sur ses albums les plus directs, légèrement teinté de progressif (mais vraiment léger). On peut aussi situer ce groupe quelque part entre U2, Dredg, Vast ou encore 30 Seconds to Mars.
De manière générale, la voix du chanteur peut faire penser à celle de Bono dans les intonations plus rock et à celle de Steve Hogarth dans le chant plus intime mais sans réelle signature personnelle. Malheureusement, au bout d’une demi-heure de musique, l’impression d’avoir entendu la même voix psalmodique est importante.
Concernant la musique, peu de titres arrivent vraiment à décoller et la plupart des refrains se ressemblent dans une morne succession d’accords de puissance. Les morceaux sont tous à peu près bâtis de la même manière avec un tempo unique, des sons d’instruments basiques et une ambiance uniforme.
De la fade copie de U2 dans « A New Line », « Welcome Home » et « Runaway » à la ballade insipide de « Words of Goodbye », l’inspiration ne semble pas au rendez-vous et la mélodie fait cruellement défaut.
Seuls deux morceaux relèvent le niveau. Tout d’abord « Open up my Eyes », avec son intro assez énergique dans le style Dream Theater période « Awake ». Cependant, si ce titre redonne un peu d’espoir, le pont puissant et le chant montrant un peu plus de caractère sur la fin ne suffiront pas pour emballer l’auditeur. Enfin, le dernier titre de l’album, « My Sad Day Ends », est une ballade guitare acoustique-violoncelle assez agréable avec son refrain à plusieurs voix. L’honneur est sauf…
Espérons pour le prochain volet que le groupe s'éloignera de ses sources d'inspiration et qu'une certaine variété dans l'interprétation et l'exécution sera présente pour effacer les quelques défauts cités précédemment.