Drôle de projet, que cet album du groupe Français Athanor ! A l'origine, " Le Testament du Diable" est une œuvre littéraire qui devait être accompagnée par un épilogue musical. Le projet suivant son cours, les plages musicales occupent désormais la totalité de la narration.
Les textes qui ne sont donc pas chantés, ont été écrits en suivant une approche mystique et ésotérique inhérente au genre Black/Goth et racontent l'histoire de la Bible du point de vue du Diable.
Déclinée en sept chapitres, la musique soutient les paroles du récit créé par Thierry Louton.
Le guitariste du groupe "Dark poetry" a quant à lui composé les parties extrêmes et orchestrées de ce singulier album.
Dès la première plage, la voix éthérée, frêle et émotive de Caroline Crozat (chanteuse du groupe rock progressif Ange ) apporte énormément d’émotions. Les bruitages renforcent la noirceur et font rentrer l’auditeur dans l'obscurité de cet album. La musique influencée par le black symphonique d’un Dimmu Borgir, du moins dans sa partie la plus mélodique, complète la profondeur et la recherche textuelle.
" Le réveil " est le morceau qui reflète le mieux cet opus avec des parties symphoniques très bien amenées, une guitare heavy-prog qui délivre des solos cristallins et quelques growls Black répondant aux chœurs féminins.
Bien que l'album soit autoproduit la production est excellente. Les textes bien que souffrant ici et là de quelques redondances et de paroles ésotériques mal formulées ( exemple : Le silence clamera son innocence ; Tout s'éteint, tout se meure... ) sont travaillés avec justesse et talent.
La forme de l'album pourra en agacer certains, d'autres seront contrariés par la langue de Molière ou les textes " gothiques ", mais beaucoup seront séduits par ce mélange des genres. Une musique black dans sa rythmique et ses textes noirs, et progressive dans sa démarche et ses idées mélodiques…