La
dernière année de Foo Fighters a été marquée par la disparition du batteur Taylor
Hawkins en mars 2022 puis par celle de la mère de Dave Grohl en août. Le
groupe a récemment présenté le batteur qui allait le remplacer en
tournée mais c'est Dave Grohl qui tient la batterie sur l'enregistrement
de ce nouvel album.
On
se retrouve en terrain connu, avec hymnes accrocheurs up-tempo et
ballades plus lentes. Le thème du deuil revient à chaque titre mais le
groupe ne s'apitoie pas sur son sort ni ne ressasse. Dave Grohl avait
déjà, hélas, composé un hymne d'adieu, 'I Should Have Known', en l'honneur de son ami Taylor Hawkins qu'une surdose avait fait tomber dans le coma il y a plus de dix ans, sur l'album "Wasting Light".
"But Here We Are" s'ouvre sur 'Rescued',
un titre aux riffs efficaces qui ne laisse pas de doute sur la volonté
du groupe de ne pas se laisser submerger par l'émotion. Après un 'Under You' dans la continuité, le groupe réaccélère avec 'Hearing Voices'
où la voix de Grohl se déploie majestueusement, faisant mentir ce qu'on
disait autrefois (Foo Fighters aurait été avec Hawkins le groupe où le
batteur chantait mieux que son chanteur, qui lui-même était meilleur
batteur que son batteur en titre). L'avant-dernier titre 'The Teacher' qui est consacré à sa mère traîne en longueur. L'album se termine sur 'Rest', une belle façon de clôturer qui peut être vue comme un hommage aux deux disparus.
"But Here We Are" marque le retour du groupe avec un album très réussi et inspiré. Si vous aviez abandonné les Foo Fighters, leur reprochant de composer encore et toujours le même disque, revenez écouter "But Here We Are", vraie bonne surprise et bel hommage aux disparus.