Ce n'est pas tous les jours qu'un groupe à l'occasion de célèbrer son vingtième anniversaire. Certains profitent de l'événement pour sortir un best of, d'autres nous proposent des compiles de faces-B, des covers ou encore des Lives (souvent de bonne facture d'ailleurs..)
Pour Pink Cream 69, le cadeau a pour nom : In10sity. Et le titre est bien trouvé, car de l'intensité il y en a, avec en prime une bonne dose de volts et d'ampèrage : pour les fans, attention à la décharge !
En quelques mots pour ceux qui découvrent, Pink cream69 c'est 20 ans de musique au service du Hard-métal mélodique, deux chanteurs successifs talentueux et très differents (Andi Deris puis actuellement David Readman) et un bassiste/producteur à qui l'on doit Adagio ou Angra...
Pour les nouveaux auditeurs donc, mais aussi, et surtout, pour ceux que "PC69" a déjà séduit, voici la distribution des cadeaux : au total, 12 titres ( plus un bonus track pour la version digipack ) composent ce qui me semble bien être le meilleur album d'une discographie déjà très enviable.
L'ouverture se fait avec "children of the dawn" qui nous propulse directement dans le vif du sujet : une intro originale aux influences africaines, de la grosse guitare, un rythme qui décoiffe et surtout une production aux petits oignons ! Ensuite, juste une avalanche de hits avec, pour ne choisir qu'eux : " no way out " dont le solo rappelle les bons vieux Van Halen et l'esprit du " i want out " d'Helloween ; "Crossfire " dont le début m'a évoqué le jeu de Tak Matsumoto (grande star au Japon avec son groupe B'Z et fondateur de TMG avec Eric Martin...) ou encore le nerveux et imparable " I'm not affraid " qui distile une mélodie très Fm et nous permet d'apprécier les capacité vocales du So-British David Readman à leur juste valeur.
A noter, la participation sur cet album studio d'un second guitariste, Uwe Retenauer, qui vient épauler d'une belle manière Alfred Koffler pour un résultat surpassant tous les précedents albums. Le jeu de guitare est davantage mis en valeur, pour notre plus grand bonheur.
Si le rythme ne faiblit jamais, cela fait la force de l'album mais c'est aussi une légère faiblesse ( la seule par ailleurs ) car un peu de calme à mi-parcours aurait rendu une écoute intégrale plus agréable.
Curieusement, l'unique ballade "last train to nowhere" ( qui n'en n'est pas vraiment une ) est releguée en dernière position. Cependant, les morceaux sont tous taillés dans le même roc(k), privilegiant l'efficacité sur la douceur. Mention spéciale à " out of this world " pour son intro intitulée "desert land" et ses riffs plus sombres qu'à l'accoutumée, et à " I wanna hear you rock " une sorte de mix entre come together des beatles et I wanna rock des twisted sister .
Vous l'aurez compris, les fans peuvent se jeter sur ce dernier Pink cream les yeux fermés, voire même bandés. Rien à jeter, ni à recycler, tout à consommer...