"Confessions Of The Fallen" est le huitième album de Staind. En près de 30 ans de carrière c’est un bilan honorable pour ce groupe de neo-metal qui a pignon sur rue depuis si longtemps.
C’est d’ailleurs d’autant plus remarquable que peu de porte-drapeaux de ce genre, très en vogue au début des années 2000 (Korn, Limp Bizkit, Linkin Park…), continuent d’officier aujourd’hui. Le style est peut-être passé de mode, à moins que ce ne soit les groupes eux-mêmes qui se soient lassés.
Las, Staind ne l’est pas, à l’instar de ce dernier album dans la veine de ces prédécesseurs.
Le contenu de "Confession Of The Fallen" est en effet fidèle aux attentes, plein d’énergie, de riffs accrocheurs et de refrains entraînants. Seulement voilà, Staind étant l’un des piliers du genre neo-metal, il se sait attendu au tournant et ne prend aucun risque. Le groupe nous propose donc ce qu’il sait faire, ni plus ni moins. On ne peut pas leur en vouloir s’ils se croient investis de la mission de répondre à une demande, mais c'est au grand dam d'une frange d’auditeurs en quête d’un peu plus d'originalité.
La recette consiste donc à mélanger tous les ingrédients du neo-metal commercial et d’offrir à l’auditoire de quoi headbanger et entonner un refrain formaté pour les ondes FM.
L’album démarre avec un ‘Lowest in Me’ et des harmoniques naturelles aux réminiscences de ‘Davidian’ de Machine Head. Rien de répréhensible bien sûr, mais là où le bât blesse c’est qu’à peine installé dans le morceau, ils nous gratifient d’un refrain évident qui donne envie de passer à la piste suivante. Cela dit, les morceaux calibrés pour la radio ne durent en réalité jamais suffisamment longtemps pour avoir le temps de vraiment s'ennuyer.
Ne nous méprenons pas, "Confession Of The Fallen" n’est pas un mauvais album mais il manque cruellement de spontanéité même si, ponctuellement, un growl vient pimenter un passage pour nous rappelle que Staind sait jouer les gros bras. Dommage que ce ne soit que pour légèrement érafler le vernis clinquant d’un hit à vocation commerciale.