Trois des plus puissants dirigeants mondiaux s'unissent pour atteindre le même objectif : la paix mondiale par la musique. Quel programme ! Voici venu Nuclear Power Trio, chevaliers des temps modernes armés d'une guitare, d’une basse et d’une batterie. Evidemment ce trio à vocation parodique, constitué de Greg Burgess (Allegaeon) à la guitare, Pete Webber (Havok) à la batterie et Nick Schendzielos (ex-Havok, Cephalic Carnage, Job For A Cowboy) à la basse, ne se prend pas au sérieux. Voici son premier disque, “Wet Ass Plutonium”, disque instrumental qui ratisse large dans les différents styles musicaux.
Le disque amalgame des influences variées avec des touches latino avec une basse qui mène la danse (‘¡Vamos, Brandito!’), de la musique d’ascenseur paisible (‘Anti-Saxxers (Mandatory Saxination)'), des instants rythmés où les cuivres donnent le ton, des pointes synthétiques apportant une touche de modernité (‘Air Force Fun’) ou encore des changements de rythme dignes des grandes heures du progressif. Les musiciens maitrisent totalement leur instrument et la guitare est excellente, mélodique sans jamais verser dans la démonstration.
Malheureusement, malgré une mise en place soignée, Nuclear Power Trio ne réussit pas à convaincre, la faute à des mélodies répétitives et une absence de ligne directrice claire. Le groupe semble hésiter et a du mal à trouver le bon équilibre. N’est pas Farmakon ou Faith No More qui veut. “Wet Ass Plutonium” est ainsi un disque qui part dans tous les sens, possédant un socle technique solide mais peinant à proposer un contenu suffisamment cohérent et original pour capter l'attention.