Yeti Rain… Un nom bien étrange pour une musique qui l’est tout autant… Ce projet regroupant deux noms plus ou moins connus de la scène progressive, William Kopecky et Roger Ebner, présente une « œuvre » qui va à coup sûr amener les courageux auditeurs à se poser la question suivante : à quel public peut se destiner un tel objet ?
Décrite par ses géniteurs comme un "hallucinogène auditif", la musique de Discarnate est d’une lenteur et d’une monotonie rare. Basées sur un nombre d’instruments très réduit à savoir un synthétiseur et une basse, les quarante minutes de cet album ne proposent que des titres ayant la même construction - quelques notes atmosphériques se posant sur un accord qui lui ne change pas tout le long du morceau - et rappelant les moments les plus sombres de la bande originale du film de la dernière tentation du christ.
le contenu de Yeti Rain s’adresse donc à une catégorie très réduite d’auditeurs. Avec sa musique dépressive et sans variation peut être arrivera t-il à accompagner quelques malheureux dans leurs songes brumeux et comateux mais je n’en suis personnellement pas convaincu.