Counter-World Experience, groupe au demeurant totalement inconnu de la scène progressive, n’en est pourtant pas à son coup d’essai avec ce « Leaving Lotus » qui s’avère être le 3e effort du trio allemand.
Si le substantif du groupe peut rappeler un autre extrêmement célèbre – en l’occurrence Liquid Tension Experiment - la teneur musicale s’apparenterait plus à un Gordian Knot et s’inscrire dans la famille sans cesse grandissante des groupes de prog métal instrumental teinté de jazz…
Résumer ce 3e effort consisterait à le découper en trois parties composées de trois titres chacune…
Le 1er tiers débute par un « Amygdala » à la rythmique heavy imposante et aux sonorités modernes tel un Planet X sur laquelle Benjamin Schwenen (guitare) fait étalage de tout ses talents de soliste… Les 2 titres suivants, « Isis The Prism » et « Decade of The Brain », continuent sur cette lancée avec respectivement une touche plus jazzy pour l’un et moderne pour l’autre…
Le 2e tiers nous entraîne sur des plages musicales calmes propres aux albums des guitar heros des 90’s tels Michael Lee Firkins (« Boy Meets World »), le Ritchie Kotzen d’« Electic Joy » (« Eurobeat ») ou encore un titre tiré d’une des compil’ Merry Axemas (« Femalice »)… des références sympathiques mais qui lorsqu’elles s’enchaînent peuvent rapidement devenir soporifiques…
S’envient la 3e partie qui reprend le travail entamé sur la 1ère partie avec une touche expérimentale plus prononcée et ce dès l’introductif « Interbeing »… Malheureusement, bien que plus dynamique, le mal est fait et l’auditeur de base aura décroché depuis bien longtemps !
Au final, il ressort qu’à trop vouloir mélanger les genres à la frontière de l’instrumental guitare « traditionnel » des 90’s et le prog métal jazzy plus actuel, le trio perd son identité en route et des auditeurs par la même occasion. En somme, si ce « Leaving Lotus » n’a rien de réellement rebutant, il est loin d’être convaincant notamment en raison du choix dans la succession de titres pas forcément des plus judicieux de nature même à lasser les plus férus des deux genres susmentionnés confondus… Dommage car le potentiel est là… A suivre dans le futur malgré tout…