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"Beaucoup plus rock et plus heavy que "Awa Blues", "Mama Blues" est un album intense qui permet à Grant Haua de transformer l’essai avec panache."
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“Mama Blues” est sorti le jour du coup d’envoi de la coupe du monde de rugby 2023. Tout un symbole pour Grant Haua, ex-deuxième ligne du club néo-zélandais de Rangataua. La pochette de ce nouvel album du bluesman maori est d’ailleurs sans ambiguïté. Comme il l’avait démontré de la plus belle des manières avec le passionnant "Awa Blues", sa mission est bel et bien de concilier blues et culture maori, haka et rock and roll. Mais ce nouvel album constitue néanmoins une rupture avec le précédent. Exit la guitare acoustique, le folk et les influences bluegrass, et place à la guitare électrique et aux riffs intenses, hérités d’une culture musicale bien ancrée dans les années 70.
Dès le premier titre, ‘Pukehinanina’, l’envie d’en découdre de Grant Haua saute immédiatement aux oreilles. Epaulé ici par le duo landais de The Inspector Cluzo, c’est avec ce morceau rock and roll bien groovy que le guitariste se replonge dans l’histoire de son peuple et de la guerre qui l’opposa aux colons britanniques. En densifiant et en électrifiant son blues, Grant Haua met ainsi l’accent d’emblée sur les deux principales qualités de sa musique : un sens du groove jamais pris en défaut et un jeu de guitare tendu et physique.
De fait, tout l’album repose sur ce socle solide et immuable. Entre cocottes funky (‘Billie Holiday’, ‘Blame It On Monday’) et solos incandescents, Grant Haua s’inspire de ses modèles, notamment Eric Clapton (‘Jealousy’) et The Rolling Stones (‘Aches’), pour nous livrer un album intéressant de bout en bout, par son énergie communicative et par l’urgence qui s’en dégage. A ce titre, la reprise de ‘Time Of Dying’ de Blind Willie Johnson ferait presque oublier celle de Led Zeppelin, tant ce vieux morceau retrouve ici une nouvelle jeunesse.
Beaucoup plus rock et plus heavy que "Awa Blues", "Mama Blues" est un album intense qui permet à Grant Haua de transformer l’essai avec panache. Seul le titre ‘To Be Loved’, plus pop et moins inspiré, l’empêche de gagner le petit point supplémentaire qui aurait fait de cet album un incontournable. Mais le Neo-zélandais nous en voudra certainement moins qu’il doit en vouloir à l’Afrique du Sud d’avoir battu les All Blacks d’un petit point en finale de la coupe du monde.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/granthaua.official
LISTE DES PISTES:
01. Pukehinanina 02. Billie Holiday 03. Blame It On Monday 04. Jealousy 05. Good Stuff 06. Embers 07. Time Of Dying 08. Aches 09. Bad Mofo 10. To Be Loved
FORMATION:
Grant Haua: Chant / Guitares / Cajon
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Comme le disait un artiste bien connu en France, toute la musique vient du blues... Nouvelle preuve avec Grant Haua qui nous propose sa version du blues à la sauce maori....
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