EDGE OF FOREVER: Ritual (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

S’il a fallu trois ans pour voir débarquer "Seminole", le dernier opus en date de Edge Of Forever, nous n’avons eu à patienter qu’une seule année pour voir atterrir sur nos platines la dernière offrande du trio. "Ritual" est la nouvelle production de l’hyperactif Alessandro Del Vecchio, figure de proue du label Frontiers.

Une fois de plus tourné vers la douloureuse histoire amérindienne, l’album évoque des jumeaux que l’on sépare et envoie dans un pensionnat où leur est demandé d’oublier leur culture, ce qu’ils refusent en pratiquant leur idiome en cachette. Le garçon finit par s'échapper et, au bout d’un voyage de toute une vie, retrouve à temps sa sœur sur son lit de mort. La fierté, la résistance et la douleur, mais également le bonheur ultime et l’épanouissement de soi sont les thèmes ici abordés.

L’œuvre s'étend du hard rock au Heavy mélodique, révélant parfois des constructions progressives. Découvrir ce "Ritual" revient à plonger dans des eaux rappelant tour à tour le Deep Purple de "Perfect Stranger" ('Water Be My Path') et les délires speed-classiques de Malmsteen ('Freeing My Will'), pour émerger ensuite sur les rives d’un hard rock easy listening proche d’un Revolution Saints qui aurait alourdi ses propos ('The Last One' et 'Where Are You'). Les alizés qui soufflent sur ces terres peuvent également transporter les sons des claviers de Rainbow ('Forever’s Unfolding') et nous caresser sur une ballade qui pourrait être jugée un peu trop classique ('Love Is The Only Answer').

En point d’orgue de la partition, nous trouvons un morceau en sept parties (le titre éponyme). Il serait juste de n’en comptabiliser que quatre tant les trois autres - très courtes - n’apportent pas grand-chose au concept (litanie indienne, chorale à la Triumph et ballade piano/voix d’une minute trente). Pour le reste, il s’agit de compositions de hard/heavy rock mélodique, certes solides, mais qui ne confinent pas au génie et où l’on croise Myrath, quelques sons d'orgue d’Uriah Heep et certaines tentatives progressives.

Ainsi, "Ritual" s’écoute agréablement, mais sans que le plaisir qu’il procure ne soit plus que passager. L’implication de Del Vecchio dans le projet Edge Of Forever est évidente et louable - il chante d’ailleurs de mieux en mieux - mais l’impact de ses travaux, dont les mélodies ne font vraiment mouche que sporadiquement, aura du mal à faire chanceler l’auditeur.

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