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"Si "Imilla" s’avère le moins progressif des albums de la discographie d’Il Bacio Della Medusa, il n’en est pas moins une œuvre de qualité par sa densité et l’implication de ses interprètes."
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4/5
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Il Bacio Della Medusa est un groupe qui aime prendre son temps, ne mettant jamais moins de quatre années entre chaque album. Ainsi, en presque vingt ans de carrière, "Imilla" n’est que le cinquième album du groupe, succédant à "Seme*" 5 ans plus tard. Mais comme chaque production de la formation de Pérouse est toujours réussie, cela vaut la peine d’attendre.
"Imilla" ne rompt pas cette belle tradition et renoue avec celle des concepts albums abandonnée avec "Seme*". Cette fois, Il Bacio Della Medusa entreprend de nous raconter l’histoire de Monica Ertl, une jeune femme qui rejoindra la guérilla bolivienne et finira par être arrêtée, torturée et exécutée. Bref, rien de vraiment réjouissant !
L’album a été entièrement écrit par le chanteur Simone Cecchini sous un format acoustique avant d’être arrangé par Diego Petrini. Cette genèse se ressent dans la place prépondérante tenue par le chant, (toujours aussi excellent) laissant peu d’espace aux parties purement instrumentales, ainsi que dans la structure des titres reprenant le très conventionnel format ABABCAB (A = couplet, B = refrain, C= pont). Les claviers sont pratiquement absents, au contraire de la batterie très en verve qui impulse une grande énergie à des titres qui n’en manquent pas. Eva Morelli utilise plus volontiers ses sax, dans un registre VDGGien déchiré et parfois strident, que sa flûte, même si celle-ci intervient quand même pour quelques parenthèses délicates. Quelques solos de guitare électrique, souvent courts, permettent au nouveau guitariste Andrea Morelli, le frère d’Eva, de nous faire profiter de son feeling.
Si le maître-mot de "Seme*" était éclectique, "Imilla" est compact, la tonalité sombre et agressive se démentant rarement et la plupart des titres suivant scrupuleusement le format chanson, à l’exception des deux "quasi instrumentaux" qui ouvrent (le très curieux ‘Un Visto per la Bolivia’ avec son kazoo et ses yodels) et ferment l’album (le plus conventionnel ‘Colt Cobra 38 Special’ qui reprend quelques thèmes entendus précédemment). Il est difficile de dégager un titre plutôt qu’un autre tant ils présentent la même structure, les mêmes qualités (compositions intéressantes, interprétation impeccable, quelques belles saillies instrumentales et des arrangements de qualité) et les mêmes limites (peu de passages instrumentaux et limités à de courts solos sans aucune digression, pas de ruptures de rythmes et un relatif manque de diversité).
Néanmoins, si "Imilla" s’avère le moins progressif des albums de la discographie d’Il Bacio Della Medusa, il n’en est pas moins une œuvre de qualité par sa densité et l’implication de ses interprètes. Et la formation italienne a le mérite de proposer quelque chose de différent à chaque fois, un talent bien trop rare pour être dédaigné.
Plus d'information sur
http://www.myspace.com/ilbaciodellamedusa
LISTE DES PISTES:
01. Un Visto per la Bolivia (02:59) 02. Amburgo 1 Aprile 71 (05:05) 03. La Dolorida (06:11) 04. Zio Klaus (05:01) 05. Dentro Monika Qualcosa Non Va (05:30) 06. Ho Visto gli Occhi di Inti Virare a Nero (04:46) 07. Senior Service (05:37) 08. Lo Specchio di Hans Ertl (03:29) 09. Colt Cobra 38 Special (05:38)
FORMATION:
Andrea Morelli: Guitares Diego Petrini : Claviers / Batterie / Percussions / Machine À Écrire Eva Morelli : Flûte Traversière / Saxophones Alto Et Soprano Federico Caprai : Basse Simone Cecchini : Chant / Guitare Acoustique / Kazoo / Choeurs Mirco Bonucci: Invité / Guitare Classique (6)
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