Cela fait trente ans que les Canadiens de Kataklysm nous accompagnent. L’aventure a été riche avec des hauts, notamment des débuts dans un death grind dévastateur suivis d'une bonne période death classique, mais aussi avec des bas, le groupe s’étant endormi ces dernières années et enchaînant des disques peu marquants même si jamais honteux.
Quinzième album de Maurizio Iacono et de ses camarades, "Goliath" garde la ligne directrice empruntée par le groupe ces dernières années. Il propose un savant mélange de death hargneux avec un death moderne accessible. D’entrée la production très saturée saute aux oreilles mais une fois ‘Dark Wings Of Deception’ passé, le défaut s’estompe.
Le rythme sur une grande partie de l'album est intense, le growl de Maurizio sauvage et proche du grind, faisant merveille. Tout cela donne des claques de brutal death impressionnantes de férocité (‘Goliath’, ‘Bringer Of Vengeance’...). ‘Die As A King’ et ‘The Redeemer’ montrent un côté groovy moderne qui se marie bien au côté death hargneux, pas loin d’un Devildriver. ‘Gravestones & Coffins’ et ‘The Sacrifice For Truth’ mettent le death en arrière-plan pour laisser la place à une atmosphère mélodique et mélancolique au sein de passages posés et accrocheurs.
"Goliath" est un disque solide qui a des armes pour ne pas être oublié aussi rapidement que ses devanciers. Kataklysm montre un joli double visage entre force brute imparable et facette plus mélodique et moderne.