Sortez votre perfecto du placard, ouvrez une mousse et apprêtez-vous à secouer votre tignasse ! Les Finlandais de Temple Balls sortent, en cet automne tempétueux, leur quatrième méfait, un "Avalanche" à la pochette teintée de bleu. Le contraste est saisissant quand on connaît l’état d’esprit de ces garçons, tout à fait capables d’enflammer prestement un auditoire grâce à leurs compositions bourrées d’énergie fédératrice.
Temple Balls nous propose une fois de plus un opus des plus revigorants, à la production en béton armé. Remercions ici Jona Lee, leur compatriote scandinave de H.E.A.T., qui sait parfaitement là où il a mis les pieds. En effet, le groupe suédois n’est pas le dernier auquel on pense en écoutant les onze titres de cette œuvre particulièrement festive. Ici, les sections rythmiques ont pour mission de fracasser l’atmosphère avec allégresse. Elles y parviennent sans coup férir et transforment l’audite en pois sauteur du Mexique. L'œuvre, entièrement tournée vers le stadium rock, est portée par un Arde Teronen en grande forme. Doté d’une voix qui reste puissante même en mode haut perché, il dynamise les partitions en leur rajoutant une poigne supplémentaire. Les guitares jumelles finissent le travail sur des soli endiablés qui donnent des fourmis dans les doigts.
Le hard rock mélodique de Temple Balls contient de nombreuses influences et est donc difficile à cataloguer. Toutefois, les amateurs de Crazy Lixx, de Crashdiet, de Kissin’ Dynamite et de Reckless Love devraient s’y retrouver sans peine. L’entame du morceau introductif ('All Night Long') évoque pourtant un tout autre genre musical et surprend par quelques riffs dignes de Black Star Riders. L’impression est toutefois fugitive et on reconnaît rapidement dans sa continuité la puissance enjouée des Finlandais. 'Lonely Stranger' nous refait le même coup en choisissant pour son intro une envolée de six-cordes proche du 'Say What You Need To Say' de Seventh Crystal. Les choses rentrent ensuite dans l’ordre et le titre nous transporte alors dans une ambiance qui pourrait convenir à la bande-son d’un slasher moovie. Notons pour finir que 'Prisoner In Time' évoque Europe sur ses mélodies et que 'Stone Cold Bones' se la joue A.O.R. moderne en calmant un peu le jeu.
Avec cet "Avalanche", Temple Balls vient certainement de nous sortir son opus le plus jouissif depuis ses débuts. Dynamique et fédérateur, il devrait pouvoir déclencher des levées de poings compulsifs et des déhanchements irrépressibles chez les metalheads appréciant les compositions bondissantes et musclées.