LAMBERT: Bon Courage (ROCK ATMOSPHERIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Voilà déjà huit années que Lambert Ringlage nous avait séduit avec "Drachenreise", émanation plus qu’évidente de la Berlin School, enrichie aux saveurs du ‘Rêve Clémentine’. Il nous revient en 2023 avec une nouvelle galette à l’intitulé trompeur, tant l’écoute de ces douze nouvelles compositions génère un optimisme bienveillant chez l’auditeur.

Après une introduction oldfieldienne et une rythmique dansante que l’on retrouve régulièrement dans les productions de Jean-Michel Jarre, 'New Horizon' nous délivre un thème joyeux, porté par des sonorités qui créent un enthousiasme communicatif. Et cet état d’esprit va se poursuivre dans la majorité des titres. Dans un style toujours aussi délicieux, fortement influencé par Tangerine Dream, au point d’inviter Johannes Schmoelling sur ‘Fading Memories’, titre nous ramenant vers l’univers d’un "Hyperborea", ou de remettre en lumière les accords intemporels de "Stratosfear", Lambert déroule ses boucles et ses harmonies somptueuses au service de mélodies et de sonorités très positives.

Que ce soit avec 'Dream Glide' et ses arpèges que l’on croirait issus de "Ricochet" et dans lequel apparaît furtivement le thème de 'Très Lunas' (Mike Oldfield), ou avec les notes cristallines délivrées sur 'Fantasy Plays', l’artiste nous emmène dans un foisonnement de thèmes et d’harmonies propres à un voyage dans lequel l’auditeur se doit de se laisser aller, en savourant simplement cet univers où tout semble naturellement glisser. Le travail sur les différentes sonorités et leur assemblage est tout simplement parfait, dans la lignée des productions des années 70-80, avec une qualité de mixage exempte de tout reproche.

Inévitablement, les amateurs du genre ne pourront pas s’empêcher d’effectuer de fréquents rapprochements avec les maîtres de la musique électronique - on pense ici à Vangelis (‘Cave World’, ‘Deep Cloud’), Tangerine Dream évidemment mais aussi Jean-Michel Jarre (‘Chain of Images’) - mais cela n’empêche pas l’auteur de développer sa propre personnalité, en y ajoutant parfois une touche inattendue, comme sur le (trop) court ‘Rungar’ dont le titre dévoile à lui seul l’orientation pagan folk, mariage on ne peut plus réussi entre l’électronique et la tradition.

Même si le dernier tiers de l’album s’avère un peu moins enjoué, de facture dirons-nous plus classique, "Bon Courage" se déguste d’une seule traite, générant une sensation d’optimisme et de bien-être on ne peut plus bienfaisante. Dans la lignée des maîtres de la musique électronique des années 70-80, Lambert entretient la flamme en poursuivant une œuvre tout sauf désuète.

LAMBERT

BON COURAGE

AUTOPRODUCTION

ROCK ATMOSPHERIQUE