NEAL MORSE: The Restoration - Joseph: Part Two (ROCK PROGRESSIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Cinq mois après "The Dreamer – Joseph, Pt. 1", Neal Morse revient avec le second volet des aventures de Joseph baptisé "The Restoration – Joseph, Pt. 2". Même dessin sur la pochette (Joseph vu de dos dans son manteau multicolore), même nombre de titres, même introduction (le vol d’une mouche), autant de points communs pouvant laisser espérer que la musique contenue dans ce second opus sera de la même qualité que celle de son prédécesseur.

Il est vrai que l’Américain déçoit rarement (jamais serait même plus exact !). Et ce n’est pas avec "The Restoration" qu’il commettra son premier faux pas. Neal Morse est un inépuisable compositeur de mélodies addictives, qu’il s’agisse de rock progressif, de classic rock, de folk ou même de ses quelques incursions sporadiques dans le hard rock ou le metal, et il le prouve une nouvelle fois avec un album dont on ne voit pas passer les soixante-quinze minutes.

L’équipe de "The Dreamer" est pratiquement intégralement reconduite, notamment la pléiade de chanteurs qui s’illustrent peut-être encore plus sur ce deuxième opus. Car la plupart des titres donnent lieu à de nombreux échanges entre les protagonistes, dans la pure tradition des opéras rock, et le travail effectué sur les voix est remarquable, chœurs, réponses et contrechants s’entremêlant merveilleusement aux chants lead.

Le ton est vif et le rythme globalement soutenu, même si Neal Morse nous cueille au détour d’une ballade bien troussée dont il a le secret (‘Freedom Road’). Les guitares nous gratifient de riffs tranchants, soutenues par une section rythmique volontiers lourde et puissante. Le duel guitare/orgue en intro de ‘Make Like a Breeze’ rappelle ceux de "Sola Scriptura" dans un titre fleurant bon le heavy metal et précédant un hard rock 70’s très réussi, ’I Hate my Brothers’.

Dommage que la fin de l’album ne soit pas à la hauteur de ce qui l’a précédé, entre le final un peu trop clinquant de ‘Restoration’, ‘Everlasting’ trop démonstratif et partant dans tous les sens et ‘Dawning of a New Day’ dont le long chorus, très réussi par ailleurs, s’étire un peu trop. Des petits défauts qui n’écornent pas le plaisir général mais qui mettent cette nouvelle livraison un cran en dessous de "The Dreamer".

Varié et passionnant, "The Restoration" ne surprendra pas l’amateur de Neal Morse qui aura tout de suite l’impression de chausser ses pantoufles les plus confortables. Comme n’importe lequel de ses albums, celui-ci constitue un nouveau fleuron qui viendra enrichir la collection de ceux qui suivent les travaux de l’Américain et une excellente porte d’entrée pour les néophytes.

NEAL MORSE

THE RESTORATION - JOSEPH: PART TWO

FRONTIERS RECORDS

ROCK PROGRESSIF