Dokken est un groupe américain formé à la fin des années 70 et qui s’est fait connaître au milieu des années 80 en proposant un hard FM de grande qualité. Il a rencontré un succès mondial avec Under Lock and key en 1985 ou Back for the attack en 1987 et un excellent live, Beast from the east sorti en 1988.
Le groupe s’est formé autour de deux grands nom du hard rock mélodique, Don Dokken au chant et George Lynch, guitar-hero hors pair. L’osmose entre le feeling de Lynch et le chant FM légérement bluesy de Don Dokken a toujours été la principale force de ce groupe. Des différents entre les deux hommes a entrainé une première séparation puis une reformation peu de temps après. La seconde, intervenue en 1998 avec le départ de Lynch, a laissé une formation sur le déclin qui tente de survivre.
Ce live semble être une sorte d’apéritif avant l’arrivée du prochain album studio. Il nous propose de revenir aux origines du groupe, avant même son premier album, le classique Breaking the chains, sorti en 1983. Don Dokken a retrouvé ces bandes qui datent de 1981 presque par hasard. A cette époque, le groupe tournait dans les clubs à la recherche d’une maison de disque aux Etats-Unis alors que son album n’était sorti qu’en Europe via un label français, Carrere record.
Pour les fans, ce disque représente un document précieux. On retrouve l’essentiel des grands titres de leur premier opus ainsi que trois titres complètement inédits sur album officiel. Et pour un enregistrement ancien, fait sans trop de moyens, le résultat est excellent. Lynch est déjà le guitariste flamboyant que l’on connaît et Dokken - ayant certes une voix encore un peu verte - est déjà un frontman d’exception.
On retrouve donc avec plaisir les premiers tubes du groupe, dans un esprit bien rock, avec un nightrider rallongé par rapport à sa version studio et présentant un solo extraordinaire de Lynch, le classique Breaking the chains, le très bon Paris is burning ou le plus lent mais superbe In the middle qui permet à Dokken de montrer toutes ses qualités. Pour les trois inédits, on retiendra surtout Goin down, très entraînante dans un genre FM américain de grande qualité.
Voilà donc un excellent live qui s’adresse avant tout aux fans de Dokken mais qui devrait trouver une place dans un grand nombre de discothèques à caractère Hard mélodique tant il permet de redécouvrir une très bonne formation oubliée à tord ces dernières années.