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"Neuf ans après la sortie de son premier album, Tryptamin nous revient avec un "Piacenza, Wisconsin" qui devrait ravir les mélomanes avides de nouvelles aventures sonores."
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4/5
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Voilà un retour pour le moins inattendu. En 2013, Tryptamin avait réalisé un premier album intitulé "Monday Hangover" qui mettait en avant un savant brassage des genres, du post-rock au rock alternatif en passant par la new wave et l'ambient. Chacun des morceaux de cet album avait une identité sonore particulière et malgré quelques longueurs, l'essai était non seulement transformé mais en outre, les Italiens avaient tout pour se faire un nom. Le destin en avait décidé autrement et un an plus tard, Tryptamin mettait la clé sous la porte et nous laissait sur une impression de gros gâchis. L'annonce totalement inespérée du retour de cette formation transalpine suscitait des interrogations. Onze ans plus tard, l'écart qualitatif entre les deux albums sera-t-il aussi marqué ?
L’éclectisme qui caractérisait le précédent album apparaît de nouveau dès les premières secondes : 'The Hardest Thing To Quit' démarre de manière indolente avec des notes étincelantes de piano, l'atmosphère se fait de plus en plus pesante jusqu'à l'arrivée du chant sur des beats électro. La guitare vient ensuite faire brûler quelques décibels. En trois minutes, Tryptamin nous prouve qu'après la nouvelle de sa résurrection, il peut agréablement nous surprendre. L'album se révèle insaisissable dans cet esprit qui ne se limite à aucun genre - ''Laisse-toi surprendre'', pourraient nous dire les Italiens. La voix grave de son interprète, qui rappelle parfois celle d'un Chris Martin ou d'un Anthony Kiedis à laquelle s'ajouterait un accent italien, est magnétique et encourage à la suivre dans cette quête entre rage contrôlée (le jeu des guitares) et mélancolie (les claviers). Du rock agressif ('Mother***ing Bomboclat') en passant par des moments plus intimistes voire pop ('Faxhall Nights 2001' malgré une fin en déshérence), il y en a pour tous les goûts. À ce petit jeu, une piste se distingue de ses consœurs, 'Another Day In The Hillside' qui nous fait passer par toutes les émotions, démarrant dans les ténèbres pour nous mener petit à petit vers la lumière d'une ballade grâce aux arpèges argentés de la guitare.
Le titre de l'album rend hommage à la ville d'origine du groupe et lui ajoute une destination un peu plus exotique, l'état américain du Wisconsin. Ainsi le groupe souhaite repousser les limites sonores aussi bien que spatiales pour faire sentir qu'ailleurs pouvait également être chez soi. L'opus se révèle un peu court (38 minutes), laissant un peu l'auditeur sur sa faim. Le groupe semble par ailleurs se rapprocher de plus en plus du rock progressif (comme en témoigne l'ultime piste) mais certains enchaînements entre les différents segments pourraient être un peu améliorés, rendus plus fluides pour y parvenir.
Personne ne les attendait et pourtant ils sont revenus avec toute la fraîcheur de leur premier album sorti en 2013. Neuf ans plus tard, Tryptamin et sa musique éclectique et riche n'ont pas pris la moindre ride. À savourer sans modération.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/tryptamin.official
LISTE DES PISTES:
01. The Hardest Thing to Quit 02. Caffeine and Tramadol 03. Follower 04. Another Day on the Hillside 05. Faxhall Nights 2001 06. Motherfucking Bomboclat 07. Way Back Home
FORMATION:
Federico Merli: Batterie Michael Fortunati: Guitares Pietro Beltrami: Chant / Claviers Riccardo Demarosi: Chant / Guitares / Basse
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3.5/5 (2 avis)
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