En proposant la trilogie "Leviathan", Therion a tenté un pari risqué. Mais la magie a fait effet avec deux premiers volets, permettant de retrouver la formation suédoise en grande forme. Le troisième épisode était ainsi très attendu pour parachever l’œuvre de Christofer Johnsson en beauté.
Ce dernier chapitre démarre de manière surprenante avec ‘Ninkigal’. Therion met en avant des vocaux masculins death metal. Le côté extrême colle au siège et se marie bien avec la voix angélique de Lori Lewis. Sans proposer de chant extrême, ‘Baccanale’ et ‘Nummo’ mettent l’aspect heavy en avant avec un rythme soutenu et un aspect direct. Dans un esprit flamenco, ‘Duende’ se fait théâtral et donne envie de danser, porté par des chanteurs au ton sensuel séduisant.
Sur les autres titres, Therion est plus classique avec un metal symphonique porté par des mélodies accrocheuses. Niveau harmonies vocales le curseur est placé haut, et le charme agit. Les chœurs sont divins, Lewis et Vikström nous emmènent entre opéra et théâtre avec une classe folle. Sur ‘Twilight Of The Gods’ une facette doom se fait entendre pour un résultat mixant charme symphonique et puissance heavy.
"Leviathan III" est un final flamboyant parfait pour une trilogie de haute volée. Therion se fait souvent audacieux et montre qu’il a encore bien des choses à dire pour notre plus grand plaisir.