Degenerator est né de l’union de deux musiciens canadiens : Barrett Klesko (ex. The Order Of Chaos, All Else Fails) au chant à la basse et à la guitare et Jonathan Webster (The Order Of Chaos) à la batterie. Le duo produit une musique entre metal alternatif, heavy, doom et metal moderne. “The Abyssal Throne”, leur premier album, est un pavé brûlant et envoûtant lancé dans une mare gluante de lave en fusion.
Voici onze stations douloureuses et sombres, onze étapes habitées par une brume épaisse. Le disque varié ne se contente pas de suivre une route droite mais veut les emprunter toutes pour bâtir une émotion panachée. Il pioche ici et là, puis synthétise les idées dans une musique foisonnante et explosive. Les parties solitaires sont piquantes et salées, parfois plus froides et mordantes quand elles sont associées à des synthétiseurs glacés (‘The Day That Never Comes’, ‘Neurotic’). L’album est une explosion sonore colorée où la mélodie vitale s’épanouit sur des rythmes intenses au groove contagieux (‘Finality’). La puissance subjugue et séduit, la guitare se vêt parfois de puissance âpre, proposant alors un écrin soyeux pour la superbe voix (‘Eternalism’). Le chant est l’atout majeur de Degenerator, surfant sur une palette d’émotions vives et colorées. Les Canadiens ajoutent ici et là des touches classieuses et hypnotiques grâce à de superbes arpèges qui habillent les chansons d'une brume sensuelle.
Rythmé et pesant. “The Abyssal Throne” est un disque haut en couleur qui propose des chansons variées, mélodiques et énergiques, très agréables à écouter et soulignées par une production de qualité. La pochette aux tons verts habille le disque de beauté et de mystère. Simple et efficace "The Abyssal Throne" génère une émotion sincère et un plaisir palpable.