Voilà plus de six ans que l’on n’avait pas vu Ace Frehley nous proposer du contenu original, proposant essentiellement des albums de reprises. Revoici donc l’ancienne gloire de Kiss à la barre d’un "10,000 Volts" que l’on imaginait flamboyant.
Dès l’introductif morceau éponyme, l'ambiance sonne résolument hard rock à l’ancienne. Le riff gras est efficace et la composition directe. L’originalité n’est pas la qualité première d’un album d’une ancienne gloire du hard rock (et heureusement pour l’as de la six-cordes) et les titres qui s’enchaînent le confirment : les riffs sont assez convenus et les mid-tempos sont légion.
Côté solos, Ace Frehley surfe sur ce qu’il sait faire (depuis 50 ans) réutilisant régulièrement quelques phrasés rendant son jeu très reconnaissable. Les titres se suivent et se ressemblent un peu tous. Il ne sont pas désagréables mais ils sentent un peu trop le réchauffé et à part ‘Fightin’ for Life’ aux couplets et refrains accrocheurs, l’agréable instrumental ‘Stratosphere’ ou ’10,000 Volts’ qui donne la pêche, le reste est désespérément plat.
Mais parlons de ce qui fâche vraiment. Si Ace Frehley n’était pas connu dans Kiss pour ses performances vocales, elles sont ici très déroutantes. Les années ne l'ayant pas aidé, plusieurs titres se voient très affaiblis par son chant, particulièrement ‘Constantly Cute’, ‘Back Into My Arms Again’ et ‘Up In The Sky’, rendant l'écoute pénible.
"10,000 Volts" est un album avec trop peu de hauts et beaucoup de bas. Il laisse un sentiment d’inachevé au fil de certains morceaux aux phases instrumentales alléchantes mais au traitement old school et au chant insuffisant. Ace Fehley doit pouvoir clairement mieux faire, mais le temps presse pour le montrer.