Fruit de la rencontre entre Peter Lawson et Wolfgang Ostermann (batteur du groupe de rock progressif Frequency Drift), Venus Loon est à l'origine un projet personnel du premier nommé, mais Peter Lawson a souhaité donner à son œuvre une dimension plus organique et humaine. "Pandora's Paradox" est leur seconde collaboration.
Cet album est une forme d'hommage aux années 70's dans l'esprit tout en étant bien ancré dans l'époque actuelle. Les amateurs de rock progressif seront comblés par l'orientation prise dans les compositions offrant chacune son lot d'évolutions avec de longues intro souvent acoustiques qui se muent dans une progression plus électrique ('The Knight And The Knave'). Parfois, c'est une sorte d'interlude instrumental qui surprend, dans laquelle Wolfgang justifie son statut de batteur et percussionniste talentueux ('Speaking In Tongues'), donnant l'impression d'être en présence d'un concept.
Cet album est avant tout un disque de musiciens car les instruments sont au centre de Venus Loon, laissant uniquement la mélodie porter l'auditeur. Le chant sans être relégué au second plan se fait relativement rare pour ne pas être le guide de l'imaginaire. Parfois le timbre rappelle David Bowie ('The Knight And The Knave'), marquant encore plus ce rappel aux années 70. Il faut saluer ici le travail soigné des compositions mettant en avant l'équilibre entre la rythmique et les mélodies qui demandent beaucoup d'écoutes avant de totalement être apprivoisées ('Pandora's Paradox').
Revendiquant son côté old school tout en prenant le soin d'apporter une production plus contemporaine, Venus Loon avec "Pandora's Paradox" impose son style qui pourrait plaire autant aux amateurs d'un progressif historique teinté de néo et de space rock qu'à ceux qui souhaiteraient découvrir ces genres.