|
|
|
|
"Au diapason de son art ténébreux, Lucifer renoue avec le lustre macabre et désirable de ses débuts, avec plus de charme et d’inventivité encore."
|
4/5
|
|
|
Malgré un capital sympathie et un charme intacts, Lucifer n’avait toutefois pas droit à l’erreur après une quatrième offrande certes maîtrisée mais qui n’apportait rien de neuf dans le séduisant paysage de son proto doom victorien accordé au féminin. Le groupe de la prêtresse Johanna Sadonis et du légendaire Nicke Andersson (Entombed, The Hellacopters) est-il encore capable de nous surprendre ?
Réponse avec ce cinquième effort dont les atours (l’habituelle numérotation en guise de titre et la chanteuse mise en avant sur la pochette) n’annoncent pas de prime abord une prise de risque franchement évidente. Il ne faut pourtant pas longtemps à "Lucifer V" pour emporter l’adhésion. Les musiciens sont depuis toujours coutumiers d’une efficacité à toute épreuve et d’un sens de l’accroche imparable, ce qu’ils démontrent à nouveau mais avec plus de force et d’éclat que sur le disque précédent. Dans ce registre mordant, ‘Fallen Angel’ amorce idéalement l’écoute, sorte de croisement entre Blue Öyster Cult et Coven dont Lucifer a toujours semblé être l’héritier. Classique et sensuel. Irrésistible surtout.
Les couleurs de l’inspiration la plus rutilante dressées très haut, rien ne résiste au groupe, qu’il s’agisse de saillies éprouvées et néanmoins gouleyantes, toutes dotées d’un riff incisif, d’un refrain entêtant (‘Riding Reaper’, ‘A Coffin Has No Silver Living’), ou d’escapades plus étonnantes. Ce sont celles-ci qui font tout le sel de cette rondelle. Avec son ambiance lugubre et son intro typiquement doom, ‘At The Mortuary’ arbore des traits sabbathiens que des guitares queeniennes se chargent pourtant de réchauffer. Du haut de ses plus de six minutes, il s’agit d’ailleurs de la composition la plus étirée enfantée par Lucifer depuis son galop d’essai, la plus sinueuse et complexe également.
Au rang des curiosités, il y a aussi ‘Slow Dance In A Crypt’, ballade à la fois sinistre et charnelle ou bien encore ‘The Dead Don’t Speak’ et ses relents disco bizarres. Tout en reptilienne lascivité, ‘Nothing Left To Loose But My Life’ ferme le caveau en laissant, sur fond de batterie volubile, la six-cordes nouer des câbles noirs que ne renierait pas le maître Tony Iommi.
Trapu, ce cinquième album ne s’embarrasse d’aucun superflu, recueil de neuf pièces d’orfèvre savamment élaborées (‘Maculate Heart’), alliage incandescent d’énergie chaloupée et d’atmosphères sépulcrales dans lequel la charismatique Johanna trouve un écrin plus ensorcelant que jamais. Ce faisant, au diapason de son art ténébreux, Lucifer renoue avec le lustre macabre et désirable de ses débuts, avec plus de charme et d’inventivité encore.
Plus d'information sur
https://luciferofficial.bandcamp.com
LISTE DES PISTES:
01. Fallen Angel 02. At The Mortuary 03. Riding Reaper 04. Slow Dance In A Crypt 05. A Coffin Has No Silver Lining 06. Maculate Heart 07. The Dead Don't Speak 08. Strange Sister 09. Nothing Left To Lose But My Life
FORMATION:
Harald Göthblad: Basse Johanna Sadonis: Chant Linus Björklund: Guitares Martin Nordin: Guitares Nicke Andersson: Batterie
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4/5 (1 avis)
|
STAFF:
3.7/5 (3 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC LUCIFER
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT LUCIFER
|
|