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"Cruzh poursuit son émancipation avec « The Jungle Revolution », qui l'éloigne de son AOR d'origine et l'emmène au cœur du hard rock mélodique glam/sleaze."
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4/5
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Il y a trois ans sortait le deuxième album de Cruzh, groupe de hair métal composé de garnements aux cheveux courts. L’objet nous avait laissé une meilleure impression que leur premier album éponyme datant de 2016. Il faut dire que l’AOR mesuré accompagnant les débuts de ces nouveaux venus n’inclinait guère à s’esbaudir. "Tropical Thunder", marqué par un changement de frontman, avait vu les Suédois muscler leurs propos tout en semblant encore hésiter entre hard rock mélodique et rock appuyé. Voici désormais venu du troisième opus avec un "The Jungle Revolution" marqué par l’arrivée d’un second guitariste.
Autant le dire sans attendre, le combo persiste et signe dans son souhait d’évoluer vers des contrées plus musclées. Le cap est ici fermement franchi, la nouvelle production penche clairement vers un hard mélo pêchu tendance glam/sleaze. Mais comme il est peu aisé de s’assoir sur son amour pour les mélodies quand on vient du côté blanc de la force, Cruzh a conservé son aptitude à composer des hymnes qui pourraient fréquenter les ondes radio.
Les onze titres de "The Jungle Revolution" diffusent bonne humeur et salves d’adrénaline. A leur écoute, l'auditeur ne pourra rester de marbre et il lui sera alors impossible de calmer les ardeurs de chacune de ses extrémités corporelles. Au cours de ce voyage en terres 80’s, on croise quelques dinosaures mais également une kyrielle de jeunots aux dents longues. Les suiveurs de Crashdiet, Kissin’ Dynamite, Crazy Lixx et autres Reckless Love accueilleront à bras ouvert cet album. Comme l’opus fait également les yeux doux à Def Leppard et à Bon Jovi, il attirera également un public plus "classique".
Certains brûlots gaillardement assénés méritent d’être marqués d’une pierre blanche. Evoquons parmi ces têtes de liste le leppardien morceau éponyme d’ouverture, 'FL89' (Feels Like in 1989) qui nous fait voyager dans le temps avec sa mélopée bienfaitrice, et 'Killing in the Name of Love' hanté par un Bon Jovi du temps de sa splendeur. Il conviendra ici de mettre également en avant 'From Above', la ballade de l’œuvre qui parvient, malgré son classique piano/voix, à déclencher sur les bras quelques érections pileuses, ainsi que le bien rentre-dedans 'plit Personality' qui convoque Skid Row et Hardcore Superstar.
Cruzh poursuit son émancipation avec ce troisième opus. Et il est fort possible que cette sortie soit considérée comme un premier pas dans la cour des nouveaux ténors du genre. La scène du hard mélodique en version glam/sleaze commence à fourmiller de talents, souhaitons la bienvenue à un groupe que nous n’attendions pas forcément en ces lieux au vu de ses intentions musicales initiales.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/cruzhofficial
LISTE DES PISTES:
01. The Jungle Revolution 02. Angel Dust 03. Fl89 04. Killing In The Name Of Love 05. SkullCruzher 06. At The Radio Station 07. Split Personality 08. Sold Your Soul 09. From Above 10. Winner 11. Gimme Anarchy
FORMATION:
Alex Waghorn: Chant Anton Joensson: Guitares / Choeurs Dennis Butabi Borg: Basse / Choeurs Johan Öberg: Guitares Matt Silver: Batterie / Choeurs
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