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"Avec “Charcoal Grace” à la beauté renversante, Caligula’s Horse risque fort de marquer les esprits des amateurs de metal progressif pendant longtemps."
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5/5
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Pendant la pandémie de Covid-19, l’Australie n’a pas fait dans la dentelle en matière de confinement. Certaines villes détiennent même de tristes records, comme Melbourne par exemple, dont les habitants ont passé au total 262 jours bloqués chez eux. 262 jours ! 6 confinements successifs et presque 9 mois sans savoir vraiment quand le calvaire prendrait fin. Ce n’est qu’en ayant cela à l’esprit qu’il est réellement possible de comprendre “Charcoal Grace”, le sixième album des Australiens de Caligula’s Horse. Après un "Rise Radiant" sorti en 2020, que le groupe n’a de fait pas pu défendre sur scène, et après le départ en 2021 du guitariste Adrian Goleby, ce nouvel album ne doit sa sortie qu’à la détermination sans faille du guitariste Sam Vallen et du chanteur Jim Grey. Et franchement, le proverbe "à toute chose, malheur est bon" n’aura jamais été aussi pertinent, car ce “Charcoal Grace” s’inscrit d’ores et déjà comme une des sorties majeures de l’année en matière de metal progressif.
Si Caligula’s Horse a souvent été comparé à Haken, ce qui peut être encore le cas ici avec un titre comme ‘Golem’, il s’en est toujours éloigné par une composante essentielle : l’émotion presque instantanée qui se dégage des compositions. Cette émotion, qui repose sur le mélange subtil entre la voix envoûtante de Jim Gray (‘Sails’) et les solos lumineux de Sam Vallen, imprègne chaque titre de “Charcoal Grace”, comme si le groupe n’avait pas d’autres choix pour sa catharsis que de miser sur la sincérité et la mise à nu de ses tourments.
L’immobilité, l’abandon et la perte sont ainsi au cœur des textes de Jim Gray, notamment sur le titre ‘Charcoal Grace’, la pièce maîtresse de 24 minutes de l’album, que le groupe a judicieusement choisi de faire figurer en plein milieu de la tracklist, et dont les quatre parties, entre moments épiques (‘Prey') et passages acoustiques (‘Vigil’), sont autant de démonstrations évidentes de l’éclectisme assumé avec lequel Caligula’s Horse compose depuis plus de dix ans. D’ailleurs, en se plaçant délibérément à la frontière entre rock progressif (l’exceptionnel ‘Mute’ et son passage à la flûte) et metal progressif (le magnifique ‘The World Breathes With Me’), "Charcoal Grace" s’impose comme l’héritier sombre et beaucoup plus progressif du fabuleux "In Contact".
Avec cet album d’une classe folle et d’une beauté renversante, Caligula’s Horse risque fort de marquer les esprits des amateurs de metal progressif pendant longtemps. Chaque écoute est une découverte, et chaque découverte est un prétexte supplémentaire pour une nouvelle écoute, si bien que la seule question qui subsiste face à un tel tour de force est de savoir si le groupe australien se remettra plus ou moins vite de cette superbe réussite que du confinement lié à la pandémie.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/caligulashorseband
LISTE DES PISTES:
01. The World Breathes With Me 02. Golem 03. Charcoal Grace I: Prey 04. Charcoal Grace II: A World Without 05. Charcoal Grace III: Vigil 06. Charcoal Grace IV: Give Me Hell 07. Sails 08. The Stormchaser 09. Mute
FORMATION:
Dale Prinsse: Basse Jim Grey: Chant Josh Griffin: Batterie Sam Vallen: Guitares
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(4) COMMENTAIRE(S)
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J'ai découvert Caligula's Horse avec Bloom, mais c'est avec l'excellent Rise Radiant que je les ai adorés. Alors autant dire que j'attendais cet album avec impatience. Et c'est un album qui démarre sur les chapeaux de roues avec 'The World Breathes With Me' et 'Golem' qui figurent parmi mes titres préférés du groupe. Très bien sentis et bien écrits, l'album tient toutes ses promesses, on a très envie d'écouter la suite. Et puis... Et puis plus rien. 'Charcoal Grace' et ses 20+ minutes au compteur aurait tout pour me plaire sur le papier, mais les 4 sections qui le comportent me semblent déconnectées les unes des autres, il n'y a aucun fil rouge, aucune magie, c'est long, c'est fade. A partir de là, l'album s'écoute sans relief, les mélodies rentrent par une oreille et sortent par l'autre sans me marquer. Si bien qu'à la fin, il m'est impossible de tout écouter sans passer certains morceaux. J'ai la sensation que la majorité de l'album a été écrite pour sortir quelque chose, mais il n'y a rien à en tirer pour moi à part quelques sections par-ci par-là.
Sûrement ma déception de 2024, et je suis assez surpris de voir des avis très positifs sur cet album tant il me fait l'effet d'un disque quasi-raté, malgré son excellent début. À voir sur la durée, j'y reviendrai c'est certain !
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Je suis un inconditionnel de la bande, donc peu objectif. Mais quand même c'est encore une oeuvre majeure......
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Un album bien fait mais qui ne révolutionne rien et qui ne m'a pas emporté plus que ça
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J'attendais avec impatience la chronique de Music Waves sur ce que je considère comme leur meilleur album à date , pour toutes les raisons brillamment citées par NEWF. Je ne suis pas déçu !
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LECTEURS:
4.8/5 (9 avis)
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STAFF:
4.3/5 (6 avis)
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