|
|
|
|
"Si vous aimez les ambiances à la Pink Floyd, "Empty" est un album qui devrait pleinement vous satisfaire."
|
4/5
|
|
|
Kristoffer Gildenlow, qui rappelons-le encore une fois est le frère de Daniel, chanteur et leader de Pain Of Salvation, nous avait laissé en 2021 sur un "Let Me Be A Ghost" très introspectif qui ne respirait pas particulièrement la joie de vivre. Il nous revient trois ans plus tard avec ce "Empty" qui a paradoxalement été enregistré en 2019 en même temps que "Homebound". La pandémie de Covid est passée par là, bousculant les plans d'un artiste de plus.
Kristoffer Gildenlow a toujours apporté beaucoup de soin aux sonorités et aux arrangements, proposant une partition essentiellement acoustique et offrant un panel d'instruments assez varié. C'est une nouvelle fois le cas dans "Empty", qui nous permet notamment d'entendre de belles mélodies au piano ('Harbringer Of Sorrow', 'Beautiful Decay'), quelques accompagnements de violons ('Turn It All Around', 'Means To An End') et des lignes de chant plutôt diversifiées, en chœur et parfois légèrement trafiquées.
La différence notoire avec ses précédents travaux vient de l'utilisation de la guitare qui semble avoir profité des progrès du musicien. Elle est la pièce maîtresse de titres plus mélancoliques que tristes, qu'elle vient transcender à chaque intervention. Dans des atmosphères très inspirées par Pink Floyd, chaque solo emporte les compositions vers une nouvelle dimension, permettant d'apprécier les nombreuses figures stylistiques, le toucher et le feeling qui en ressort ('Down We Go').
Travail certainement le moins personnel mais le plus accessible, "Empty" n'est sans doute pas l'album a conseiller pour entrer dans l'univers torturé de Kristoffer Gildenlow, mais il permet de profiter d'une éclaircie grâce à ses ambiances plus légères et vaporeuses et ses solo lumineux.
Plus d'information sur
http://www.kristoffergildenlow.com
LISTE DES PISTES:
01. Time To Turn The Page 02. End Of Their Road 03. Harbinger Of Sorrow 04. He’s Not Me 05. Black & White 06. Down We Go 07. Turn It All Around 08. Means To An End 09. Beautiful Decay 10. The Brittle Man 11. Saturated 12. Empty
FORMATION:
Kristoffer Gildenlöw: Chant / Guitares / Basse / Claviers Anne Bakker: Invité / Violon Ben Mathot: Invité / Violon Dirk Bruinenberg: Batterie / Invité Jeroen Molenaar: Batterie / Invité Joris Lindner: Claviers / Batterie / Invité Maaike Peterse: Invité / Violoncelle Marcel Singor: Guitares / Invité Ola Sjönneby: Invité / Cuivres Patrick Drabe: Guitares / Invité Paul Coenradie: Guitares / Invité
|
|
|
|
(2) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
|
|
Après le très feutré "Let Me Be a Ghost", Kristoffer Gildenlöw passe à une musique qu’on ne peut pas encore qualifier de tumultueuse mais avec beaucoup plus d’aspérités que sur l’album ayant précédé "Empty". Les principaux changements tiennent à la présence d’une batterie plus dominatrice et, surtout, à des guitares électriques bien plus volubiles que par le passé. Au point que le qualificatif "atmosphérique" accolé jusqu’à présent au rock du Suédois semble quelque peu déplacé : Gildenlöw nous propose désormais un rock éclectique de très belle facture.
Outre des solos de guitare gorgés de feeling ponctuant chaque titre ou presque (rappelant parfois Pink Floyd (‘He’s Not Me’) mais pas que…), l’album a deux autres atouts majeurs : une qualité des mélodies qui ne se dément pas jusqu’au très réussi ‘Empty’ qui donne son nom à l’album et un chant toujours aussi envoûtant dont le léger grain rocailleux procure bien des émotions. Si Kristoffer Gildenlöw a toujours été un excellent chanteur, il semble encore avoir progresser sur cet album, offrant avec un minimum d’effets un maximum d’émotions.
Car Kristoffer Gildenlöw possède de manière innée ce qui manque à tant de groupes, cette capacité à insuffler dans ses compositions une forte dose d’émotion qu’il transmet naturellement à ses auditeurs. Si son parcours reste à ce jour un sans-faute, "Empty" est peut-être la meilleure proposition qu’il nous ait faite depuis le début de sa carrière.
|
|
|
|
|
Il y a ces albums qui, en apparence modestes, parviennent pourtant à insuffler une magie singulière à leur écoute. "Empty", la dernière création de Kristoffer Gildenlow, appartient à cette catégorie. Si l'œuvre de cet artiste est déjà riche en albums aux teintes variées et singulières, "Empty" apporte une touche supplémentaire de cette magie inexplicable.
Sans chercher à révolutionner les codes, "Empty" se distingue par sa délicatesse et sa richesse, qui se dévoilent progressivement. Les compositions, bien que classiques dans leur structure, sont d'une profondeur saisissante, touchant directement le cœur de l'auditeur. Cette profondeur émane probablement des solos habilement exécutés, évoquant le toucher caractéristique de David Gilmour, comme le souligne justement la chronique de Torpedo.
Cependant, cette magie va au-delà des références évidentes. À l'écoute, je perçois un subtil mélange inspiré de Gilmour, voire de Roger Waters (comme dans 'Saturated'), de Camel (Andy Latimer), de Léonard Cohen ou de Neil Young. J'y décèle même une forme de respect pour ces influences.
Malgré des thématiques introspectives pouvant sembler pesantes – transition et changement, lutte contre ses démons intérieurs, superficialité, isolement, quête de sens – Kristoffer parvient à apporter une lumière bienveillante à travers sa musique. Il joue avec subtilité sur les nuances de graves dans ses lignes de chant, accentuées par l'ajout de voix féminines qui semblent adoucir cette gravité (notamment dans le remarquable 'Black And White').
Certains titres se démarquent de ces influences, mettant en avant le travail personnel du musicien, comme 'Turn It All Around' ou 'Means to an End', qui se distinguent par une approche différente de la mélodie guitaristique.
Les arrangements participent également à cette atmosphère singulière, que ce soit par l'ajout de cordes discrètes ou par des introspections presque silencieuses, comme dans l'intro de 'Empty'. Le travail minutieux et remarquable de Kristoffer se ressent à chaque écoute. Contrairement à certains de ses précédents albums, qui pouvaient parfois souffrir d'un déséquilibre, "Empty" est équilibré de bout en bout. Chaque titre possède son propre attrait, aucun ne prenant le pas sur l'autre.
En conclusion, "Empty" est un album qui comble à chaque écoute. Sa quasi-perfection dans l'articulation des compositions, de l'exécution et de la profondeur thématique est rare et mérite d'être soulignée. Dans cette année 2024 qui réserve bien des trésors, cet album de Kristoffer Gildenlow en est assurément un.
|
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4/5 (3 avis)
|
STAFF:
4.2/5 (5 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC KRISTOFFER GILDENLÖW
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT KRISTOFFER GILDENLÖW
|
|