La fin des aventures de Slayer en 2019 a fait des frustrés parmi les fans mais aussi dans le groupe. Kerry King avait dû accepter le split initié par Tom Araya et a rapidement annoncé le lancement de sa carrière solo. Il a fallu s’armer de patience pour voir débarquer "From Hell I Rise" qui réunit du beau monde. On retrouve Paul Bostaph son camarade de Slayer, Kyle Sander, Phil Demmel ex-Machine-Head et Mark Osegueda chanteur de Death Angel.
L’intro ‘Diablo’ sert de carte de visite, le son est énorme et le riff de mammouth impressionne. ‘Where I Reign’, ‘Idle Hands’, ‘Crucifixation’, ‘Everything I Hate About You’, ‘Rage’ et ‘From Hell I Rise’ sont dignes des meilleurs boucheries thrash en forme de charge sauvage. Le rythme colle au mur avec un côté galopant nerveux et méchant. King et Demmel balancent des riffs et soli incisifs avec une vitesse d’exécution laissant pantois. Et il y a un Osegueda énorme de force, amenant une énorme intensité en éructant avec une rage folle.
Kerry King et ses camarades balancent aussi du plus lourd avec ‘Residue’, ‘Trophies Of The Tyrant’ et ‘Tension’. Le ton sombre fait effet de même qu’un côté nerveux lancinant prenant. Ce côté menaçant rappelle avec bonheur le Slayer de l’époque "Seasons In The Abyss". Avec ‘Toxic’ King signe un bon compromis entre force écrasante et rapidité avec un côté percutant efficace. Simple et direct, ‘Two Fists’ montre une énergie punk efficace dotée d’une méchanceté jouissive.
Avec "From Hell I Rise" Kerry King signe un premier effort solo convaincant. Parfaitement épaulé, il balance un thrash de haute volée avec une énergie remarquables et prouve qu’il a encore des choses à dire. Le retour inattendu de Slayer va peut-être mettre un frein à sa carrière solo, mais il montre qu’il peut parfaitement se passer de son ancienne formation.