NEW HORIZON: Conquerors (HEAVY METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Il y a deux ans, Jona Dee le claviériste de H.E.A.T. et de Crowne nous avait présenté son projet New Horizon en offrant à Erik Grönwall le poste de frontman. 'Gate Of The Gods', premier effort du nouveau combo, avait alpagué les amateurs du groupe suédois et ceux de l’énergique chanteur, mais également les fans de heavy metal à tendance guerrière. Las, attiré par l’invitation de Skid Row d’y saisir le micro, le vocaliste déserta soudainement les rangs de ses récents compagnons de jeu. Si cette association fut malheureusement épisodique, sa santé ayant contraint le jeune homme à abandonner l’aventure, celle de New Horizon continue contre vents et marées avec un second méfait dénommé "Conquerors" et un remplaçant de luxe du nom de Nils Molin. Le chanteur d’Amaranthe et de Dynazty, pourtant déjà fort occupé, permet à Jona Dee de reconstituer un binôme qu’il a choisi de positionner à la tête de sa création. Comme sur l’œuvre précédente, ce dernier se chargeant des cordes et des synthés, ce sont donc des invités qui complètent le line-up. Nous trouvons ici trois guitaristes, dont Love Magnusson de Dynazty, et le batteur Georg Härnsten Egg, son compère habituel.

A l’écoute de l’album, la première impression qui saute aux oreilles est que l’approche stylistique s’est renforcée. La voix de Molin, adaptée à la puissance qui marque les compositions de ses deux autres formations d’appartenance, et de ce fait plus formatée "metal" que celle de Grönwall, n’y est pas étrangère. Complémentairement, la batterie semble ici plus agressive.

'Against The Odds' entame les débats avec force double pédale et envolées mélodiques épiques propulsées à la vitesse d’un pur-sang au galop. 'King Of Kings', qui se fait religieux dans une entame trompeuse avec orgue d’église, dérape promptement vers une ambiance métallique emmenant les mains jointes en prière à devenir poings rassembleurs. Parfois, le rythme décélère et les mélodies se rapprochent de celles galvanisantes de H.E.A.T., comme sur les porteurs 'Daimyo' et 'Apollo'. Mais les intentions énervées sont plus fréquentes et elles finissent par lasser, la répétitivité des lignes musicales, notamment sur les refrains, devenant trop évidentes. L'accumulation de notes et les trépidations rythmiques trop insistantes en viennent à encombrer l'espace et rendre l'écoute épuisante. 'Before The Down', la ballade avec Elyse Ryd (Amaranthe), n’apporte aucun bémol à ce manque d’originalité flagrant, pas plus que la trop fidèle reprise du 'Alexander The Great' d’Iron Maiden.

Ce "Conquerors" risque de ne pas attirer grand monde dans son sillage tant il s’oublie aussi vite qu’il a été écouté. On ne pourra pas accuser New Horizon de manquer de punch, mais le groupe manque ici d’imagination en servant des compositions trop convenues pour éveiller un intérêt plus que fugitif.

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