Attic Theory est un groupe de rock alternatif venu de Liverpool, amateur de guitares plombées et autres rythmes pesants très groovy. Avec "The Sign of an Active Mind", son premier EP, il a acquis une notoriété grandissante et gagné en visibilité. Il publie son premier disque (“What We Fear The Most”), montage clair-obscur de mélodies sereines, de groove prégnant et de rage explosive.
Mélodies et puissance sont les piliers du disque. La formation écrit une musique agréable, aussi sincère que percutante. Au rang des qualités, on relève un groove communicatif (‘Narrow Lines’ ou ‘Tapestry’) qui donne envie de bouger et des harmonies attachantes qui font mouche à chaque fois. La voix est un pansement aigre-doux : sa douceur est un baume réparateur alors que sa hargne terrasse les démons intérieurs avec de soyeuses saturations (‘Sweet Parasite’). La musique est relativement simple, avec des phrases mélodiques accessibles à la guitare ou au chant. La tendresse s’invite au cœur d'une fournaise (‘Million Little Things’), peignant un paysage nimbé d’ombres, ou liant des blocs de plomb disparates avec de superbes guitares dépouillées (‘Tattooed Heart’). L'émotion surgit ainsi au cœur du disque : simple, sans tapage ni esbroufe, elle naît au creux de pistes langoureuses et s'exprime avec justesse (‘Your Light’).
“What We Fear The Most” est un disque énergique et mélodique qui tente de se détourner d'un chemin trop droit par ses multiples variations. Même si sa musique semble parfois classique, elle reste attachante : quand émotion prime sur révolution...