"Hard To Follow" traduit par "difficile à suivre" - la nouvelle aventure musicale de Sandrine Quétier, marque un tournant significatif dans sa carrière déjà bien remplie. Ce titre résonne particulièrement juste pour un disque qui reflète fidèlement la trajectoire de cette artiste polyvalente, connue pour ses nombreuses apparitions à la télévision, son travail d'animatrice dans une gamme variée de programmes dans le monde de la musique (à ses débuts), du cinéma, du people et du spectacle. Pourtant, la musique a toujours été une constante dans sa vie, discrète mais indéniable, que ce soit au sein de The Jokers ou de Molly Pepper.
Avec "Hard To Follow", Quétier s'affranchit avec audace de ses rôles précédents pour offrir un album à son image, explorant des sonorités pop, synth pop et rock teintées de nostalgie, évoquant des références telles que Blondie, The Pretenders ou Kim Wilde. Cette direction artistique, parfaitement assumée, se révèle être un choix judicieux, offrant une palette musicale variée et cohérente. Des morceaux accrocheurs comme 'Walkin' On A Wire' côtoient des compositions plus complexes comme 'American Psycho', mêlant habilement des éléments électro rock. Le fil conducteur de l'album, tel un concept subtil, se dévoile à travers un titre en trois parties disséminées tout au long de l'œuvre, agissant comme des ponts entre des univers musicaux distincts. 'Please, Hold The Line' semble ainsi lancé comme un défi à l'artiste elle-même.
Chaque composition témoigne d'une solidité et d'une écriture soignée, tandis que l'interprétation de Sandrine Quétier se révèle maîtrisée et nuancée, oscillant entre des registres graves et mutins. Des titres tels que 'No Fear', chanté en duo avec une voix masculine évoquant Leonard Cohen ou Nick Cave, ou 'Shoot Again', plus enjoué, illustrent la diversité émotionnelle explorée dans cet album. "Hard To Follow" se fait l'écho des thématiques fortes chères à l'artiste, évoquant l'émancipation, le harcèlement, la solitude et la confrontation avec ses propres peurs.
Doté d'une production soignée et d'une authenticité indéniable, "Hard To Follow" brille sans aucun défaut perceptible. Chaque morceau semble avoir été travaillé avec minutie, s'inscrivant parfaitement dans l'ADN artistique de Sandrine Quétier qui, enfin libérée, s'exprime avec sincérité