OF MONSTERS AND MEN: Beneath The Skin (ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Il aurait été dommage pour Of Monsters And Men de ne pas profiter de l'engouement suscité par "My Head Is An Animal". Être signé chez un label comme Universal dès son premier album et voir une de ses vidéos ('Little talks') générer des millions de vues sur Youtube n'est pas donné à tout le monde. Le groupe retourne donc en studio dès 2014 pour nous offrir un an plus tard ce "Beneath The Skin" qui aura l'honneur d'atteindre la troisième place du Billboard 200 US à son lancement.

Il est souvent difficile de reprocher à un groupe de reproduire une recette qui a été plébiscitée et sortir des titres proches de ceux pour lesquels son public a vibré. C'est pourtant la première et unique remarque qui vient à l'écoute de ce "Beneath The Skin" qui reprend toutes les caractéristiques de son prédécesseur. Les duos vocaux, les chœurs, les mélodies légères, les atmosphères brumeuses, les jolis arrangements dans une ambiance essentiellement acoustique, l'ensemble se calque sur ce que Of Monsters And Men a déjà proposé sur "My Head Is An Animal".

Celui qui recherche un certain confort et ne souhaite pas que son groupe favori évolue ne pourra qu'être ravi. En revanche, ceux qui trouvaient déjà que les titres précédents tournaient un peu en rond ne pourront qu'être frustrés, surtout par cette batterie bien trop stéréotypée qui se contente de battre la mesure à la grosse caisse et jouer essentiellement sur les toms graves. Ecoutez à la suite 'Crystals', 'Human' et 'Hunger' et concentrez-vous sur la rythmique, c'est la même (à la triplette prêt!).

Certes, le groupe dévie légèrement de sa trajectoire avec quelques titres un peu moins marqués comme le mélancolique 'Organs' et son piano légèrement rehaussé de violon, le plus sombre et inquiétant 'Thousand Eyes' presque électrique, ou 'I Of The Storm' qui permet enfin de sortir d'une routine de composition devenant à la longue étouffante.

Si vous découvrez Of Monsters And Men avec "Beneath The Skin", cette critique pourra paraître plutôt injuste car l'univers de ce groupe assez unique reste une découverte enrichissante. Cependant une écoute des deux albums à la suite ne peut qu'amener à la conclusion que Of Monsters Of Men s'est un peu trop reposé sur ses lauriers, maladresse que le groupe aura l'intelligence de ne pas reproduire sur "Fever Dream" quatre ans plus tard.

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