Pour les non adeptes d’Evergrey, le groupe de metal progressif suédois créé en 1993 vient quand même de sortir son 14e album ! La longévité n’est certes pas un gage de qualité, mais si le chanteur, Tom Englund est le seul membre originel, le groupe a marqué de son empreinte le monde du metal progressif.
Mettons les pieds dans le plat, "Theories of Emptiness" est agréable à écouter, mais pas indispensable, surtout à l’heure où la pléthore de sorties invitent constamment au dilemme quant au choix de la musique à écouter. Le trop est certes l’ennemi du bien, mais c’est ainsi, l’offre musicale est abondante et sans angle nouveau ou fraîcheur dans l’approche de la musique, les groupes et leurs albums défilent et s’oublient à moins d’être particulièrement originaux, nouveaux ou bien composés. C’est le piège de cette démocratisation des applications de streaming
et surtout de celles de composition de musique. Il est devenu très aisé
de composer de la musique aujourd’hui pourvu qu’on ait du temps et du
talent, naturellement
Malgré la qualité de la production du dernier Evergrey, il y a de fortes chances que cet album boive la tasse dans l'océan musical actuel. Non pas qu’il soit insipide, loin s’en faut, mais il propose une musique sans surprise et attendue. C’est du Evergrey de bonne facture, certes, mais pas particulièrement original et encore moins transcendant.
On hoche la tête, on tape du pied, souvent même, mais que restera-t-il de l’écoute de "Theories of Emptiness" ? Sans doute un vague souvenir que ce groupe autrefois précurseur a sorti un énième album.