Unravel est le deuxième album des néerlandais de Delphian, deux ans après un « Oracle » qui, s’il avait rencontré de bonnes critiques, n’a pas vraiment permis au groupe de se faire connaître hors de ses frontières.
Il faut rappeler que malgré son origine, le groupe ne pratique pas un métal symphonique à la mode aux Pays-Bas comme chez Epica ou Within Temptation mais un heavy métal mélodique relativement classique avec un côté power assez prononcé.
Le chant d’Aniek Janssen se présente comme l’une des sources principales de bonnes sensations. Le paradoxe entre son chant angélique et les riffs acérés donne un résultat assez sympathique comme sur « Focus on acid ». Malheureusement, quelques limites se font ressentir lorsque qu’elle cherche à pousser sa voix, la chant virant alors au criard ou handicapant un titre comme « Starting to Unravel » qui en valait pourtant la peine.
Musicalement, le constat est le même. Le bon côtoie le moins bon. Ainsi la ballade n’est pas leur point fort et quelques longueurs plombent l’album. Heureusement, les musiciens ne sont pas des manches et offrent plusieurs moments intéressants. La partie instrumentale de « Hidden » en fait partie tout comme le titre final, « Air », avec ses passages acoustiques bien rendus ainsi qu’un chanteur masculin de très bon niveau. Des compositions de ce genre seraient plus que bienvenues sur leur prochain album.
Delphian signe donc là un album en dents de scie qui n’a pas encore gommé tout ses défauts. Le groupe est sympathique et on le sent plein de bonne volonté mais il y a encore du travail pour s’extirper de la masse et se dresser face à une concurrence féroce et de meilleur niveau.