WHITE STONES: Memoria Viva (DEATH METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

White Stones, le projet parallèle du bassiste d’Opeth, Martin Mendez, revient avec un troisième album très réussi. Parfois atmosphérique sur 'Zamba de Orun', parfois très progressif sur 'La Ira', mais toujours death au fil des morceaux, “Memoria Viva” est d’autant plus rafraîchissant que l’on a peu l’habitude d’entendre du death chanté en espagnol.

Les derniers albums d’Opeth ayant eu tendance à laisser sur leur faim certains fans de la première heure des Suédois, le chant guttural d’Eloi Boucherie ravira sans doute les plus frustrés de la trajectoire prise par Opeth. Les réminiscences du groupe ne sont en effet jamais loin tout au long de l’album. Mais si cela ressemble à une sorte de chaînon manquant dans la transition faite par les Suédois ces dernières années, White Stones est résolument un groupe avec son style propre, jouant une musique relativement claire, dans le sens où tous les potards de saturation ne sont pas réglés au maximum. C’est d’ailleurs tout à leur honneur, puisque les Catalans nous proposent une œuvre relativement accessible, surtout pour ce style d’initiés qu’est le death progressif.

Martin Mendez étant à l’initiative de ce projet, la basse est assez présente, ce qui ne gâche rien, l’artiste proposant de belles harmonies. Les autres musiciens, Joao Sasseti à la guitare et Joan Carles Marí Tur à la batterie ne sont pas en reste et proposent des compositions très plaisantes, permettant à l’album de ne jamais lasser.

Au-delà du chant original en espagnol, les morceaux traitent de sujets profonds, à l’instar de ‘La Ira’ mettant en relief notamment les effets de la cupidité sur nos esprits et le pouvoir instinctif que nous avons tous pour changer. Ce sujet a plusieurs fois été traité, à l’image d’Extreme dans ‘It's a monster’ ou de Dream Theater dans ‘Invisible Monster’, à savoir les conséquences de l’ego humain, cette petite voix impénétrable, née du terreau de nos expériences et vécus qui font que l’on réagit tous différemment aux mêmes événements.

Dans l’ensemble, “Memoria Viva” est ainsi un très bon album, qui fait taper du pieds mais qui manque toutefois de ce brin d’énergie nécessaire à en faire un album de référence dans un style déjà bien balisé.

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