ARTISTE:

SECRET MACHINES

(ETATS UNIS)
TITRE:

TEN SILVER DROPS

(2006)
LABEL:

WARNER

GENRE:

ROCK ATMOSPHERIQUE

TAGS:
""
MARC M (26.04.2007)  
3/5
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Pas une vraie nouveauté que voilà (l'album est sorti en avril 2006), mais ces Machines Secrètes semblent bien mériter leur nom par chez nous ! Voici encore un groupe pop/rock inclassable comme on en voit arriver depuis quelques temps et qui pourrait éventuellement plaire aux amateurs de rock progressif parce qu'il ne sonne pas vraiment comme de la pop actuelle... ou plutôt : pas seulement.

A l'instar de quelques autres groupes, Secret Machines mêle des références seventies, notamment Pink Floyd (la grande mode ces dernières années, n'est-ce-pas ?) et sonne même parfois seventies (enfin un son de batterie plein et rond, pas comme une casserole creuse !), voire même sixties dans le style (le Floyd période Barrett parfois !) tout en ayant définitivement quelque chose qui n'appartient pas aux seventies ! Mais il y a un tel mélange de sons et d'influences de nos jours…
Ils n'en sont pas à leur coup d'essai puisque c'est leur deuxième album, après "Now here is nowhere" en 2004 et un mini-CD en 2002 (September 000) en n'oubliant pas plusieurs EP… Comme Steven Wilson, ils aiment aussi sortir des vinyles ! Mais quel est donc ce groupe et à quoi ressemble ces "10 gouttes argentées" ?

Trio new-yorkais originaire du Texas, fondé par deux frères, Brandon et Ben Curtis, et le batteur Josh Garza, les Secret Machines ont effectivement subi l'influence de glorieux aînés des années 70 : Josh Garza a certainement écouté Led Zeppelin et John "Bonzo" Bonham ! Le son que prend sa batterie à plus d'une reprise est typique… Le style, c'est une autre affaire. Et les frères Curtis, Ben (guitare, chant) et Brandon (basse, claviers, chant) ont dû laisser traîner leurs oreilles sur "Meddle" et "Wish you were here", pour ne pas dire "The piper at the gates of dawn".
Mais en résumé, Secret Machines propose un rock mélodique, accessible, accrocheur, au son finalement très anglais (malgré leurs origines américaines !), organique, qui doit parfois quelque chose aux années 70 mais aussi à U2, une évidence sur quelques morceaux comme "All at once" ou "Lightning blue eyes".

"Alone, jealous & stoned" démarre l'album lentement avec des sons réverbérés, un thème principal irrésistible, mais aussi une section plus rapide au centre, un morceau qui a un petit air de Coldplay en plus complexe. Le groupe montre qu'il peut aussi dégager pas mal d'énergie, donnant la part du lion aux guitares et à la batterie, avec un chant spontané, légèrement voilé et parfois un peu plaintif, pas exceptionnel mais plutôt bien posé, mis en valeur par des harmonies assez réussies. Brandon Curtis utilise effectivement des synthés sur plusieurs morceaux, dont les sons sont d'ailleurs à la fois assez modernes et étranges, comme ceux que pourrait utiliser Radiohead ou même Richard Barbieri de Porcupine Tree. Quand on mêle ça à des guitares au son spatial, une basse distordue et une batterie pachydermique typique de "Bonzo", sur un rythme lent et obsédant qui n'est pas sans rappeler celui de "Kashmir" (en nettement plus simple), ça donne les 8 minutes de "Daddy's in the doldrums" quand même… pas vraiment inédit mais certainement en dehors de la sphère actuelle de la pop et du rock que les médias encensent habituellement.

"I hate pretending" cumule encore un rythme lourd du même tonneau avec une mélodie et un chant presque dignes du regretté Syd Barrett… Le groupe déclare aussi son affection pour Kraftwerk et Neu mais, sans vouloir oublier les sons largement traités des guitares, les synthés aux textures modernes et mêmes froides, le résultat est définitivement plus rock et plus organique que ces groupes (surtout que Kraftwerk n'a jamais utilisé que des synthés alors que TSM donne la préférence aux guitares).
Enfin, histoire de revenir à "Ten silver drops" : les deux derniers morceaux sont plus calmes, on peut même parler de ballades (énergiques) où la guitare électrique pourrait sans problème s'envoler dans des solos un peu plus développés... On ne s'en plaindrait probablement pas.

En 8 titres et plus de 45 minutes, "Ten silver drops" propose pas mal de bonnes mélodies et sonne de manière actuelle tout en s'inspirant du meilleur des années 70. Ce n'est déjà pas si mal. Maintenant, même si certains morceaux dépassent les 6 minutes, n'allez pas pour autant croire que vous avez affaire à un album de rock progressif pur et dur. Et alors ? Ce groupe qui de toute évidence n'est pas du genre à cracher sur ses glorieux aînés, fait montre d'un certain talent et mérite certainement qu'on le suive de près car ils ne semblent pas désireux de se répéter.


Plus d'information sur http://www.thesecretmachines.com/



GROUPES PROCHES:
AGUENAOU


LISTE DES PISTES:
01. Alone Jealous & Stoned [6:48]
02. All At Once (it's Not Importan [4:39]
03. Lightning Blue Eyes [5:33]
04. Daddy's In The Doldrums [8:25]
05. I Hate Pretending [5:17]
06. Faded Lines [5:01]
07. I Want To Know [5:02]
08. 1,000 Seconds [5:15]

FORMATION:
Ben Curtis: Chant / Guitares
Brandon Curtis: Chant / Basse / Claviers
Josh Garza: Batterie
   
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