THE DEAD DAISIES: Light 'em Up (HARD ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Après deux albums et un EP acoustique, Glenn Hughes est redescendu du navire des Dead Daisies pour retrouver ses compagnons de Black Country Communion. Comme à son habitude, le collectif créé par David Lowy a ainsi vu son line-up être à nouveau modifié au rythme d’un jeu de chaises musicales devenu traditionnel. Retour au bercail donc pour John Corabi, chanteur historique du groupe, ainsi que pour Tommy Clufetos qui remplace Brian Tichy à la batterie après avoir déjà assuré un intérim lors du départ de Deen Castronovo. Enfin, la basse est cette fois tenue par Michael Devin qui avait déjà croisé Doug Aldrich au sein de Whitesnake.

Une fois récapitulé tous ces mouvements, il est temps de se pencher sur ce qui est le plus important, à savoir le contenu musical de ce "Light’em Up" qui fait suite à un "Radiance" qui nous avait un peu laissés sur notre faim. Et autant le dire sans détour, la paire Lowy / Aldrich, bien aidée par un Marti Frederiksen de retour à la production, a su retrouver une énergie brute dont l’efficacité ne souffre à aucun moment de son absence d’originalité. En effet, si l’ombre des légendes du genre plane régulièrement sur la plupart des morceaux, elle rappelle surtout que les Dead Daisies sont les gardiens du temple d’un hard-rock classique mais indémodable lorsqu’il est proposé avec une telle fougue et un savoir-faire aussi imparable.

Porté par la voix rocailleuse d’un John Corabi qui a profité de sa pause pour recharger ses batteries en famille, la musique du quintet sent la sueur et est taillée pour tracer la route et faire chauffer l’asphalte. Qu’ils soient portés par un riff AC/DCien (‘I’m Gonna Ride’) ou qu’ils utilisent un chant doublé à la Aerosmith (‘My Way And The Highway’), certains titres n’attendront pas longtemps avant de devenir des hymnes bikers. Directs et sans fioriture (‘Light’em Up’), dotés de paroles un brin salaces (‘I Wanna Be Your Bitch’) ou bien groovy et bluesy (‘Times Are Changing’), les morceaux de cet opus sont autant d’uppercuts mettant à mal les cervicales et dont les refrains s’insèrent durablement dans les neurones.

Bien que l’envoûtante ballade ‘Love That’ll Never Be’ et le crépusculaire et monumental ‘Take My Soul’ aux effluves southern lèvent un peu le pied, ils maintiennent l’intensité à son paroxysme jusqu’à la dernière note.

Voici donc le type même d’œuvre qui ne révolutionne rien du tout mais qui fait un bien fou à tous les amateurs d’un hard rock aussi traditionnel qu’intemporel. Avec ce "Light’em Up" qui sent bon les gaz d’échappement et l’alcool frelaté, The Dead Daisies reprend sa place de garant d’un héritage dans lequel il est toujours aussi jouissif de se replonger.

THE DEAD DAISIES

LIGHT 'EM UP

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