FIND ME: Nightbound (A.O.R.) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Il est vrai que Robbie LaBlanc n’a jamais réellement retrouvé un écrin à la hauteur de Blanc Faces, groupe qu’il avait formé avec son frère Brian et auteur de deux albums sublimes. Cependant, le duo qu’il forme avec Daniel Flores au sein de Find Me propose régulièrement des opus de qualité venant chatouiller agréablement les conduits auditifs des amateurs d’AOR rutilant. "Nightbound", cinquième livraison du combo américano-suédois, voit Andi Kravljaca (ex-Seventh Wonder et Silent Call entre autres) remplacer Michael Palace à la guitare, ce qui pourrait laisser augurer de compositions plus musclées étant donné le passé plutôt métallique du nouveau six-cordiste.

La formule ayant déjà de solides bases depuis "Angels In Blue", il n’y avait pas besoin de gonfler plus les pectoraux et les amateurs peuvent être rassurés puisqu’ils retrouveront ici l’essentiel des éléments qui ont fait le succès de cette formation. Il est vrai que les interventions de Kravljaca tranchent avec ce que pouvait proposer Palace jusque-là. Le Bosno-suédois peut parfois se faire presque néo-classique (‘Nightbound’) et rappelle qu’il est un sacré shredder (‘Love Always Finds A Way’). Mais il s’agit ici d’un vrai plus, apportant à la fois une certaine forme d’originalité à la recette de Find Me, tout en se révélant un véritable pendant au talent d’un Robbie LaBlanc toujours aussi éblouissant malgré un abus de cris introductifs pouvant finir par être lassant.

Ajouté à un excès de fade-out, voilà qui ternit un ensemble pourtant doté de quelques belles pépites parmi lesquelles un ‘Can’t Wait Here Anymore’ aussi mélodique qu’accrocheur, le très 80’s ‘Love Always Finds A Way’ digne de Survivor, et le mid-tempo fédérateur ‘Walk Through The Fire’ aux effluves celtiques. Il est à noter que ce dernier (ainsi que ‘Speechless’) a été offert par un certain Jim Peterik qui rappelle ici qu’il est un compositeur hors-pair, à défaut d’être un grand chanteur. Un effort a également été réalisé sur les refrains, point faible de "Lightning In A Bottle", et qui agrippent souvent notre attention. Enfin, bien qu’Alessandro Del Vecchio ne fasse plus partie du line-up, il a néanmoins composé une bonne partie des titres, conférant à l’ensemble un certain sentiment de linéarité, même si ce dernier est moins prégnant qu’il y a deux ans.

Un cran au-dessus de son prédécesseur, "Nightbound" ne franchit cependant pas la marche qui en aurait fait un indispensable du genre, la faute à quelques imperfections qui finissent par polluer l’écoute de pièces qui méritaient mieux. A défaut de convaincre totalement, cet opus remplit tout de même le cahier des charges qui lui permettra de figurer sans honte parmi les sorties annuelles les plus intéressantes du genre. C’est déjà pas mal et cela permettra aux amateurs de profiter de quelques écoutes agréables.

FIND ME

NIGHTBOUND

FRONTIERS RECORDS

A.O.R.