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"Avec "The Last Will And Testament", Opeth réussit l'impossible : concilier son identité passée et sa mue plus récente, pour livrer un chef-d'œuvre d'une densité rare."
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5/5
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Le voilà, le tant attendu retour du chant saturé. Celui que les fans de la période death metal d’Opeth attendent avec tellement d’impatience depuis le virage rock progressif du groupe. Pourtant, résumer "The Last Will And Testament" à cela serait la plus grande erreur de l’histoire de la chronique musicale. Ce nouvel album n’est pas un retour vers le passé, et encore moins un album de death metal. Il est tout ce que la musique progressive peut offrir de meilleur en termes d’audace, d’exigence musicale et de génie de composition. Avec ce concept album hors norme, Opeth réussit l'impossible : réunir le meilleur des deux mondes, concilier son identité passée et sa mue plus récente, pour livrer une œuvre d'une densité rare.
En fait, les fameux growls ne sont utilisés que pour servir l’histoire. Et quelle histoire ! Un drame original, sombre et tortueux, situé dans les années 20, conté par un narrateur (Ian Anderson de Jethro Tull), qui tisse une intrigue captivante basée sur la lecture du testament d’un patriarche cruel et stérile (le chant saturé, c’est lui) à des enfants illégitimes qui découvrent peu à peu les mensonges et les trahisons familiales.
Tout le génie de compositeur de Mikael Åkerfeldt est de rendre cette tragédie compréhensible avec des notes aussi bien qu’avec des mots. Chaque rebondissement (et ils sont très nombreux) trouve un écho dans la musique. Chaque note, chaque break, chaque cassure rythmique reflète le poids des non-dits et des secrets de famille. Et les titres des morceaux se résument aux paragraphes du testament, pour donner à l'album des airs de roman musical.
"The Last Will And Testament" balance constamment entre lumière et obscurité, nous surprend sans cesse et nous plonge dans un tourbillon d'émotions. Les riffs menaçants de ‘§1’, les structures complexes de ‘§2’ et ‘§5’, le chant clair envoûtant et les growls puissants de Mikael Åkerfeldt, tout est pensé, étudié, peaufiné dans les moindres détails pour évoquer les sentiments troubles des protagonistes, faisant résonner chaque péripétie de l'histoire avec une intensité palpable, à l’instar de ‘§4’, véritable chef-d'œuvre de progression musicale.
Contrairement à "In Cauda Venenum", les guitares sont ici omniprésentes, mais leur son, bien que souvent très lourd, demeure dans l’esprit du rock vintage initié par "Heritage" plutôt que dans celui du death metal de la première période du groupe. D’ailleurs, l’utilisation inédite d’un ensemble de cordes et les nombreuses interventions de la flûte de Ian Anderson ne laissent aucun doute quant à l’orientation musicale globale de l’album. Mais il n’en demeure pas moins que "The Last Will And Testament" est l’album le plus heavy d’Opeth depuis des lustres, que les superbes solos de Fredrik Åkesson sont nombreux et particulièrement inspirés et que la section rythmique, menée par le nouveau batteur Waltteri Väyrynen (la véritable révélation de l’album) et l'infatigable Martín Méndez, est d’une précision implacable.
En réunissant passé et présent, Opeth livre ici l’un de ses albums les plus aboutis, et sans conteste le plus radicalement progressif de sa longue carrière. D'une richesse et d'une audace à couper le souffle, 'The Last Will And Testament" est une pièce magistrale, une démonstration éclatante du génie d'un groupe qui continue d'évoluer sans jamais se trahir. Vous en sortirez troublé, émerveillé, et avec une seule envie : replonger dans ce drame musical aux fulgurances mélodiques saisissantes pour en découvrir toutes les subtilités.
Plus d'information sur
http://www.opeth.com
LISTE DES PISTES:
01. §1 - 5:56 02. §2 - 5:33 03. §3 - 5:10 04. §4 - 7:00 05. §5 - 7:29 06. §6 - 6:03 07. §7 - 6:30 08. A Story Never Told - 7:11
FORMATION:
Fredrik Åkesson: Guitares Joakim Svalberg: Claviers Martin Mendez: Basse Mikael Akerfeld: Chant / Guitares Waltteri Vayrynen: Batterie Ian Anderson: Invité / Narration Mirjam Åkerfeldt: Invité / Narration
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(3) AVIS DES LECTEURS
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Depuis le virage stylistique opéré dans les années 2010, Opeth m'a un peu perdu. Au fil des années, je me suis senti de plus en plus déconnecté de leur nouvel univers, moi qui était tellement fanatique du Opeth des premières heures et de son esthétique si singulière. Alors, avec le retour du chant guttural sur fond de concept tragique et particulièrement sombre, et alors que je n'attendais plus rien du groupe depuis plusieurs années, j'avoue avoir été particulièrement impatient de retrouver les Suédois.
Eh bien bien pour moi, c'est un véritable naufrage !! Ce qui faisait la force d'Opeth, c'étaient les gros riffs de guitare dissonants et maléfiques. Ici, il n'y en a pas un qui ait retenu mon attention. Ce qui faisait la particularité d'Opeth, c'étaient les longs morceaux aux structures alambiquées. Sur "The Last Will", j'ai l'impression d'un grand patchwork avec des morceaux qui se terminent au milieu de la piste pour enchaîner sur autre chose sans aucun liant.
Si Opeth n'avait pas été le groupe qui m'a fait le plus vibrer, je ne me serais certainement pas forcé à faire deux écoutes complètes de l'album. Bon, quasi-complètes je l'avoue, car quelques fois je n'ai pas pu aller au bout de certains titres malgré toute ma bonne volonté tant l'ensemble me semble confus et maladroit. J'en suis totalement désolé, surtout en lisant les commentaires dithyrambiques de la majorité des gens.
Néanmoins, je suis heureux de voir des groupes ne pas hésiter à froisser leurs fans (notamment ceux de la dernière heure) en remettant du chant guttural sur le devant de la scène. Cette forme de liberté m'apparaît salutaire et indissociable du fait d'être un artiste, surtout lorsque l'on est catalogué comme "prog". Alors merci Mikael & co, mais malgré tout, ce sera sans moi, ce qui n'enlève rien à vos merveilles de l'époque, "Still Life", "Blackwater Park", "Ghost Reveries" et bien d'autres !
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Grosse déception pour ce retour inutile du chant growl, qui ne sert pas l'oeuvre.
Le growl est la plus nulle des soit disant créations....pourquoi l'invite dans la musique métal prog....
En son temps Pink Floyd ne l'a utilisé , intelligemment, qu'une seul fois pour finir le merveilleux morceau "Careful with that axe Eugène"
Dommage pour une musique si bonne, si desservie par ce ridicule growl...
Dommage je m'étais épris pour ce groupe...
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5, c'est la note que je donne aux albums d'opeth depuis que j'ai adhéré aux compositions du groupe avec Watershed. Pas forcément en attente d'un retour de la voix growl mais en attente de nouvelles compositions ! Oui opeth comme peu d'autres groupes nous offre à chaque album de nouvelles approches musicales visitant d'autres styles et variant constamment le rythme d'un morceau, rien de linéaire on voyage dans chaque morceau avec de très très bon musiciens ! Et avec ce nouvel album, opeth relève encore le niveau, un plaisir d'écoute du début à fin (petit bémol pour le dernier morceau, je n'adhère pas). Les voix sont parfaitement maîtrisées avec une production qui les décales dans l'espace. Un album brillant ! Vivement le prochain ;-)
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(8) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3.7/5 (11 avis)
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STAFF:
4/5 (9 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
OPETH (03 SEPTEMBRE 2024)
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Opeth est de retour avec un nouvel album et quel album ! Un concept autour de l'héritage d'un patriarche stérile et cruel illustré par le retour des tant attendus growls !
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